Combat Mission – Battle for Normandy : AAR Clash of Eagles (1)

À travers trois campagnes dynamiques (21 missions) et quatre scénarios indépendants, le joueur participe à (ou entrave, pour la campagne Allemande) la progression de la 4eme division d’infanterie Américaine et de la 101eme division aéroportée, chargées de connecter les différentes plages du débarquement puis de libérer Carentan.

Un pack économique (10 €) au vu du contenu, mais surtout un pack qui repousse les limites du moteur avec l’intégration de cartes gigantesques. Une performance osée, un peu trop pour mon PC d’ailleurs, j’opte donc pour ce récit de partie  pour un scénario plus petit, intitulé Clash of Eagles, de taille moyenne selon les standards Combat Mission.

Un scénario simple dans sa conception, qui force la pratique des fondamentaux au lieu de proposer un défi original. Pas de regret, avec ses bocages omniprésents la progression dans Combat Mission – Battle for Normandy se veut fastidieuse et je préfère sur cet opus les affrontements plus modestes. Et sans rien divulguer, le scénario m’a pris de court et je me suis plus régalé qu’espéré !

Vous trouverez dans un premier temps des captures d’écrans des fameuses cartes grand format, en guise d’aperçu de ce que propose ce DLC (attention, ce dernier requiert tous les modules de CMBN pour fonctionner). Les passionnés de bocages et de longs affrontements seront aux anges : comptez deux heures, temps de mission, pour longer Utah Beach et trois heures pour la tentative Allemande de reprendre Carentan.

Au vu du zoom arrière nécessaire pour obtenir l’intégralité de ces cartes, les captures d’écrans manquent de détail mais si vous connaissez la série vous vous rendrez probablement compte de l’échelle délirante de ces « master maps ».

Briefing : Clash Of Eagles

7 Juin 1944, 09:00, nord de Vierville.

Sainte-Marie-Du-Mont sécurisée la veille, le 506ème régiment de parachutistes se dirige maintenant plein sud pour libérer St Come-du-Mont. Sur le trajet se situe le hameau de Vierville, lieu stratégique choisi par les Fallschirmjäger pour freiner la progression alliée. Un secteur étriqué, heureusement compensé par le faible nombre d’Allemands, affaiblis par les attaques de la veille.

Quatre objectifs, par ordre de priorité [images 1 et 2] :

• Capturer le sud de Vierville.
• Puis le nord, sur le chemin.
• Subir moins de 20% de pertes.
• Occasionner plus de 50% de pertes ennemies.

On remarque un angle d’attaque effectivement limité, avec deux routes évidentes parsemées de haies bocagères. Petit rappel : une unité contre la haie peut voir et tirer de l’autre côté avec un angle réduit, ces routes se révèlent donc -potentiellement- de véritables couloirs mortels. Entre elles, une suite de champs légèrement vallonnés, eux aussi séparés de haies mais menant directement à Vierville. Puis aux extrémités, également des bocages.

J’oublie immédiatement une approche par les bocages de gauche, trop de haies, trop d’angles de tir pour l’ennemi, mais surtout une forêt au bout abritant potentiellement du beau monde. Ceux à droite de la carte me semblent préférables, mais toujours trop boisés, trop biscornus, avec en prime des maisons à étages offrant un panorama sur mes troupes à qui s’y trouve. [image 3]

Le briefing préconise une approche de face et je valide ce choix. Bien utilisée, et après vérification qu’aucun hostile n’y soit caché, la double haie des routes agit en bouclier m’isolant des ennemis dans les bocages. Le briefing recommande en revanche d’attaquer avec une seule section, que j’alimenterai au besoin avec des troupes de la seconde en raison du secteur étriqué.

L’idée ne me plaît pas, je préfère utiliser l’ensemble de mes forces. L’idée maîtresse : envoyer quatre duos d’éclaireurs, deux par route, pour les longer en prenant soin d’éviter tant que se peut les grandes lignes de vue [4]. En cas de pertes, celles-ci seront minimes. Une fois les environs scannés, j’avancerai avec le reste des troupes.

Je suis surpris par la quantité de mortiers en ma possession (sept !). On voit difficilement au loin, comment les utiliser ? Nous verrons bien le moment venu…

Spécificité des bocages, il est impossible de les franchir, sauf destruction à la charge explosive ou via un trou dans la haie, comme sur cette capture [5]. Ne possédant qu’un nombre limité de charges, je me dois de bien observer où je peux passer et où je risque de me trouver bloqué.

Dix minutes plus tard, me voilà face à la haie médiane [6]. Pas d’ennemi en vue, il est temps de rapprocher la ligne arrière. Directement par les champs tiens !

Première intersection [7]. Je redoute sa structure. Deux champs potentiellement hostiles, puis une longue route partant vers l’Est pouvant cacher des tireurs. Avant de traverser le croisement, une vérification de l’angle s’impose avec le duo d’éclaireurs. Prudence est mère de sûreté.

Tiens donc ! Une escouade d’allemands surveillait la route, quelle surprise ! [8 et 9] Quelques rafales plus tard, le danger est écarté. Du moins de ce côté…

Des tirs épars retentissent, manquant de peu mes éclaireurs. Un soupçon de contact au loin, le long de la route, puis plus rien.

Le grabuge continue dans la haie médiane, où par chance je manque de peu l’angle de tir d’une seconde escouade nazie [10]. Mais elle, se trouve dans le mien. Pas de victime de mon côté, pour deux pertes en face [11]. Une équipe mortier apparaît ensuite, détectée par mes mitrailleurs qui ne lui laisseront aucune chance.

Même scénario à l’ouest (à droite), avec deux échauffourées victorieuses, toujours sans perte. L’angle des haies laisse vraiment à désirer pour que mon adversaire rate à ce point mon arrivée. Bon, pour la défense de ce dernier, il est couché dans les hautes herbes…