Le premier jeu du studio indépendant SomaSim nous envoie en plein coeur de la ruée vers l’or. Cet épisode bien connu de l’histoire du Far west est une occasion idéale de vous plonger dans un city-builder aux contours très classiques mais au thème pour le moins inédit.

L’essentiel du gameplay n’aura toutefois rien d’inédit pour les habitués du genre. Il faut attirer des habitants pour obtenir de la main d’œuvre, construire une infrastructure économique capable de couvrir toutes les dépenses de la ville, et ne pas perdre de vue les objectifs spécifiques de chaque mission. À l’image d’un Caesar ou d’un Sim City, les habitations s’améliorent et attirent plus de monde lorsque tous les besoins avancés de ces structures sont comblés par vos efforts.

L’une des particularités propres à 1849 est l’énorme consommation d’alcool de vos habitants. Brandy, whisky, bière ou vin, toute boisson alignant un bon pourcentage est apte à calmer la soif des travailleurs, tant qu’il y en a une quantité suffisante dans les dépôts. On notera aussi que les habitants payent un loyer, qui suffit bien souvent à couvrir les frais engendrés par ces mêmes habitants.

Un peu simple ? En effet, car une fois passé l’établissement d’une infrastructure basique, il n’est plus très difficile de gérer une ville. La criminalité ? Une petite prison, au pire deux, et vous en êtes entièrement débarrassés. La nourriture ? Un chouïa délicat en début de partie, mais une fois des champs et une ou plusieurs bonnes boulangeries installées, il n’y aura plus de problèmes. Pas besoin de diversifier la nourriture, vos habitants se contenteront de ce que vous voudrez bien leur offrir, comme pour l’alcool. Le chômage ? Il augmente la criminalité, mais les prisons s’en occupent. 75% de chômage ne constituent ainsi pas un problème…

La difficulté proposée repose toujours sur le même principe. Il vous faudra une certaine variété de ressources pour développer une ville, et votre ville ne pourra en produire qu’une partie. La solution est simple : exporter les excédents des denrées produites sur place, et importer celles qui manquent. L’équilibre n’est pas trop dur à atteindre, les loyers couvrant donc une bonne partie des dépenses courantes, et un bon gestionnaire en dégagera même du profit sans toucher aux revenus des exportations.

Ceci dit, 1849 dégage une aura sympathique et vous invitera à toujours tenter la prochaine mission. La simplicité relative à gagner des missions ne vous épargnera pas de faire attention à vos dépenses, et l’ambiance du jeu est bien posée. La musique est agréable, très typée, et il y a un plaisir certain à contempler ses champs d’olives à perte d’horizon ou à voir l’argent s’engranger au rythme des coups de pioches dans vos mines de fer ou d’or.

La campagne principale compte 20 missions qui vous plongeront alternativement dans deux rôles différents : celui du mineur devant exploiter son filon pour couvrir ses nombreuses dépenses, et celui du marchand profitant de la ruée de mineurs pour vendre à bon prix matériel et nourriture. Le but des missions est étroitement associé au développement de votre ville. Si par exemple il est nécessaire d’exporter du whisky vers Monterey pour couvrir vos dépenses, l’un des buts de la mission sera d’exporter 200 unités de whisky vers Monterey. Il y a un mode « bac à sable » pour les impatients (tous les bâtiments sont débloqués) ou ceux qui auraient terminé la campagne principale, ce qui nécessite à peu près une dizaine d’heures de jeu.

Chaque mission compte des mini-missions qui vous faciliteront la vie si vous arrivez à les accomplir dans le temps imparti. Il y a aura par exemple des mineurs qui vous demanderont un bon stock de pioches, et s’ils l’obtiennent, ceux-ci vous livreront gratuitement une partie du minerai gagné chaque mois. Les missions sont variées et les histoires bien pensées.

Le défi limité qu’offre le jeu aurait pu être ajusté assez facilement. Évènements aléatoires, niveaux de difficulté (il n’y a pas de choix de difficulté), voire des menaces extérieures n’auraient pas été de refus pour ajouter un peu de piment aux parties. 1849 reste ainsi plus un passe-temps qu’un jeu offrant un véritable défi.

Au final, force est de constater que les développeurs de 1849 ne se sont pas fixés de buts trop ambitieux avec ce jeu, mais qu’ils les atteignent pleinement. Un city-builder sans longueurs, sans objectifs trop tarabiscotés, prenant place dans une époque encore peu modélisée et ceci de manière attrayante. Un débutant du genre y trouvera pleinement son bonheur, tandis que les habitués y passeront quelques agréables heures, sans plus.

 

De la bière, il nous faut plus de bière ! Et quelques habits luxueux aussi, mais surtout de la bière !
Une fois les distilleries en route, rien n’empêche de vendre les excédents. La demande est là !

 

Avoir un peu de criminalité au départ est normal, je n’ai pas encore eu le temps de construire un office de sheriff.
990$ par semaine en surplus, rien que grâce aux loyers. Cela devrait suffire à payer toutes les importations !
Rien ne vaut une ville prospère.
Le mode bac à sable offre nettement plus de place pour votre ville.
Répondre à un appel à l’aide est pratiquement toujours récompensé généreusement.
Le seul réglage possible pour varier une mission est le choix des avantages de départ.
Tableau des scores pour San Francisco.
Carte de la Californie et des différentes villes jouables.

 

  • Thème original et ambiance réussie.
  • Gameplay fluide et petit prix.
  • Pas assez de difficultés pour les vétérans du genre.
  • Durée de vie du jeu limitée.
Infos pratiques

Date de sortie : 8 mai 2014

Éditeur / Studio : SomaSim

Site officiel : www.somasim.com/1849/

Prix : 14.99 € (sur Steam, Good Old Games, GamersGate).

Disponible aussi sur iOS et Android.