Civilization VI : voici les Zoulous

2K Games vient de dévoiler un bon point supplémentaire pour la prochaine extension de Civilization VI, à savoir le retour d’une civilisation qui avait marqué le précédent volet du jeu. Cela du fait surtout d’un style très agressif qui pouvait bousculer facilement les plans du joueur, le forçant à s’adapter à une situation tendue, ce qui pouvait parfois être frustrant, parfois amusant, mais qui en tous cas garantissait un dynamisme certain quand on se retrouvait avec les zoulous comme voisins.

Sans surprise, niveau militaire les zoulous auront toujours leurs fameux guerriers impis remplaçant les piquiers, unité qui sera ici moins coûteuse, disposera d’un bonus de contournement et gagnera facilement de l’expérience.

La compétence spéciale, dite Isibongo, de cette nation lui donnera un avantage a priori assez puissant si bien utilisé, à savoir promouvoir automatiquement en régiment ou en armée une unité venant de conquérir une cité. Tandis que les villes avec une garnison gagneront elles un bonus supplémentaire en Loyauté, l’un des nouveaux mécanismes intéressant de ce DLC.

Coté urbanisme, les zoulous disposeront de l’Ikanda, un quartier servant d’alternative au campement qui accordera un bonus en nombre d’habitations mais permettra aussi de produire plus vite, voire immédiatement, des régiments et des armées (un des mécanismes d’ailleurs plutôt réussi de Civilization VI, pour en quelque sorte empiler des unités tout en restant cohérent en terme de gameplay).

Quant au chef Chaka, sa compétence, dite Amabutho, concernera elle aussi les armées et les régiments, qui pourront être débloqués plus rapidement et auront une force de base plus importante.

Si vous aviez aimé les Zoulous dans Civilization V, que ce soit pour les jouer ou pour rivaliser avec leur expansionnisme militaire, vous ne devriez a priori pas être déçu par cette nouvelle itération.

Enfin à voir également ci-après la suite d’une présentation du jeu dans laquelle les développeurs mettent l’accent sur le nouveau système de loyauté, et la courte vidéo montrant elle une des nouvelles Merveilles, ici le temple d’Artemis, qui donnera un bonus de +1 dans un rayon de 4 cases aux camps, pâturages et plantations.

Pour plus d’informations sur Civilization VI: Rise and Fall, dont la sortie aura lieu dans deux jours, ce 8 février, voyez cet article puis le site officiel ou cette page sur Steam. A lire éventuellement concernant le jeu de base notre AAR La république des philosophes, que vous retrouverez désormais facilement depuis cette section dans nos archives.

 

 

Communiqué

Civilization VI: Rise and Fall – Chaka règne sur les Zoulous

Incontestablement l’un des plus grands chefs militaires de l’histoire, les réformes de Chaka permirent aux armées zouloues de gagner en efficacité, en organisation et en létalité, faisant de l’impi l’une des forces les plus craintes au monde.

Il faut également souligner la colère et la douleur de Chaka, qui entraineront des milliers de morts sur le continent africain.

Chaka était le fils illégitime du chef zoulou Senzangakhona et de Nandi, la fille d’un chef Langeni. Le chef de tribu Zoulou finira par exiler Nandi et Chaka. Chassés et méprisés, Nandi trouva refuge auprès du chef Mtetwa, Dingiswayo.

À cette époque, Chaka s’enrôla dans un ibutho, une sorte de régiment traditionnel qui regroupait des jeunes gens de même classe d’âge, puis était dissous lorsque les hommes devenaient des guerriers. L’unité de Chaka était commandée par Dingiswayo, le chef qui jeta les fondations du système de commandement qui sera par la suite peaufiné jusqu’au raffinement par Chaka.

À la mort de son père, en 1816, Chaka, qui était déjà un chef militaire reconnu, quitta l’armée de Dingiswayo pour reprendre la tête des Zoulous, à l’époque la plus petite tribu bantoue de la région. Bientôt, toute l’Afrique australe apprendrait à les craindre.

Chaka reprit immédiatement en main l’armée et l’entraînement militaire. Le système de classes d’âge de l’ibutho fut renforcé et appliqué aux régiments : ayant fait allégeance à Chaka, chaque régiment était doté de son propre village fortifié, l’ikanda, d’un même blason sur leurs boucliers de peau de buffle, ainsi que d’ornements spécifiques ajoutés à leurs bijoux et à leurs coiffes. L’organisation de l’impi et sa tactique furent harmonisées : Chaka créa un corps d’officiers promus au mérite et à la compétence, et issus des tribus vassales. La comparaison se tient avec la réforme mariannique des légions romaines : tous deux ont pris la tête d’une force armée simple aux compétences de bases, pour les transformer en de formidables machines de guerre.

Chaka mit alors son impi en ordre de marche. La première conquête de Chaka aurait été la tribu Langeni, qui l’avait humilié dans son enfance. Lorsque Dingiswayo, son ancien commandant, fut assassiné par le chef zoulou Zwide, son rival, Chaka jura de se venger. C’est ainsi qu’éclata une guerre civile totale chez les Zoulous, et Zwide fut vaincu à la bataille de Gqokli Hill par une force zouloue deux fois moins nombreuse que la sienne, commandée par Chaka.

Le règne de Chaka ne fut pas incontesté : même au sein de son royaume, il faisait face à une certaine opposition. L’escalade de la violence entre tribus jusqu’à leur quasi-extermination marqua un changement par rapport aux anciennes techniques de guerre. Les tensions s’exacerbèrent également lorsque Chaka accorda des concessions aux marchands européens. Cependant, c’est la mort de sa mère, en 1827, qui semble annoncer le début du déclin du règne de Chaka, ainsi que sa période la plus sanglante.

Abattu par la douleur, Chaka décréta qu’en vertu du deuil de sa mère, pendant un an, rien ne devait être planté, et que personne ne boirait de lait, qui pourtant était un aliment de base chez les Zoulous. Les femmes enceintes devaient être mises à mort avec leurs maris, tout comme tous ceux qui ne portaient pas assez le deuil. Il fallut abattre les vaches, pour que “les veaux connussent la douleur de perdre une mère”. Sept mille de ses sujets auraient péri à cause des états d’âme de Chaka.

Ses deux demi-frères Dingane et Mhlangana, qui conspiraient activement contre lui depuis quelque temps déjà, l’assassinèrent en 1828 alors que l’impi menait campagne dans le nord, avec l’aide d’un troisième larron nommé Mbopa. La légende veut que les derniers mots de Chaka fussent une mise en garde contre la montée en puissance des Européens en Afrique australe, avertissant les Zoulous du danger de la désunion.

La fulgurance de l’avènement des Zoulous sous Chaka, à une époque où la colonisation européenne de la région se développait, eut des conséquences durables et complexes sur l’histoire et la culture de l’Afrique australe, encore étudiées de nos jours. L’héritage de Chaka n’est pas évident à porter, même dans la culture zouloue d’aujourd’hui, mais il est certain qu’il laissa sa marque dans l’histoire de l’humanité.

UNITÉ EXCLUSIVE : IMPI

Les puissants régiments de guerriers zoulous formaient déjà une armée impressionnante lorsque l’ambitieux Chaka leur enseigna de nouvelles techniques combinant l’iklwa, une sagaie courte à la lame plus large qu’une lance, et l’ishlangu, un grand bouclier ovale recouvert de cuir de buffle. Ils s’entraînèrent alors à former des rideaux de boucliers, à la fois pour se protéger des projectiles et pour cacher le nombre de soldats, et attaquaient en formation en “corne de buffle” : les soldats les moins expérimentés se déployaient pour encercler les flancs et acculer l’ennemi, telles les cornes du buffle, pendant que le centre de la formation, composé de soldats plus aguerris, fondait sur l’ennemi.

Sous Chaka, l’entraînement des impis était particulièrement brutal, mais ce conditionnement à la dure produisait des soldats soudés et disciplinés, capables d’entrer facilement dans des formations complexes. Ces unités, qui remplacent les piquiers, ont un bonus amélioré de contournement, coûtent moins cher que les autres unités de combat de la même ère, ont un faible coût de maintenance et gagnent d’avantage d’expérience.

QUARTIER EXCLUSIF : IKANDA

Les ikanda, aussi appelés “kraal” ou “umuzi”, étaient des sortes de casernes zouloues autonomes et fortifiées. Ses résidents étaient protégés par une double palissade : la première permettait de garder le bétail à l’intérieur, et la seconde de se défendre des intrus. Idéalement, les ikanda étaient construits sur des promontoires, pour des raisons à la fois pratiques et stratégiques : l’eau de pluie s’écoulait à flanc de colline et permettait de les nettoyer, et il était également plus facile de repousser les assaillants depuis une position élevée en cas d’agression. Selon la structure militaire établie par Chaka, un régiment était posté dans un ikanda. C’était le lieu où ils s’entrainaient et vivaient.

Pendant que les Zoulous étaient en train de conquérir et d’absorber les tribus voisines, de plus en plus d’ikandas se développaient. Ces quartiers uniques aux Zoulous qui remplacent les campements fournissent des habitations supplémentaires. Une fois que les prérequis en dogme ou technologie sont réunis, les régiments et armées peuvent être construits immédiatement. Cela vous mènera à une création plus rapide des régiments et armées.

COMPÉTENCE EXCLUSIVE DE CHAKA : AMABUTHO

Âgé alors de 23 ans, Chaka mena un régiment impi. Il poursuivit son ascension grâce à ses actes, devenant l’un des commandants les plus renommés du chef de tribu Dingiswayo. Chaka était aussi connu pour faire s’entrainer ses troupes mais également pour les réarmer, remplaçant les lances très légères (assegai) par de larges iklwa et des boucliers en cuir de vache. De ce fait, dans le jeu, Chaka peut former des régiments (dogme Mercenaires) et des armées (dogme Nationalisme) plus tôt. Amabutho fournit également une force de combat de base supérieure pour les régiments et les armées.

COMPÉTENCE EXCLUSIVE DES ZOULOUS : ISIBONGO

Une fois soumise, une tribu devenait vassale du royaume zoulou et les jeunes hommes venaient gonfler les rangs de l’ibutho. Chaka savait aussi user de diplomatie, même si l’impi était omniprésent. Cela se reflète dans le jeu avec Isibongo. Après la conquête d’une ville par Chaka, celle-ci gagne un bonus de loyauté lorsqu’une unité s’y trouve en garnison. Conquérir une ville avec une unité la promouvra en régiment ou armée, si les bons dogmes sont débloqués.

Shaka Zulu fait partie des neuf nouveaux dirigeants de l’extension Civilization VI: Rise and Fall qui sortira le 8 février 2018.

Participez à la conversation via le hashtag #OneMoreTurn, et n’oubliez pas de suivre Civilization sur les réseaux sociaux pour ne manquer aucune info sur Sid Meier’s Civilization VI.

1 commentaire

Les commentaires sont fermés