Prétendre que l’attente fut longue serait un doux euphémisme à propos de cette sortie. Constater qu’elle s’accompagne d’un véritable bond technologique pour la série, en revanche n’est qu’évidence. Fréquemment ces derniers temps, un éditeur doit concilier traditions et innovations ; souvent un réel plaisir quand vient l’heure pour nous de tester le résultat mais aussi, parfois, un véritable crève-cœur. Avec The Bloody First, Close Combat et ses développeurs chez Matrix s’aventurent sur un terrain 3D : champ de mines ou champ d’honneur ?
Certains jeux entretiennent à dessein ou malgré eux, une certaine dualité. Pour les wargames cela se traduit d’ordinaire par des hésitations entre simulation pure et dure, ou une approche plus casual, selon la terminologie couramment utilisée. Dans le cas du jeu qui nous intéresse et afin de lever d’emblée toute ambiguïté, il s’agirait plus de savoir s’il parvient à jouer dans la même cour que les A Bridge Too Far et autres The Russian Front ? Dualité entre gameplay éprouvé et 3D novatrice ; entre ergonomie et nouvelle façon d’aborder le champ de bataille ? Digne successeur de ses illustres prédécesseurs ? Ma réponse en tant que passionné de la série depuis son tout premier volet est clairement non ! Reste à présent à détailler ce qui motive ce cri du cœur.
Commencer un tel article en tuant tout suspense peut sembler absurde mais c’est ici la passion qui parle, plus que la raison. Qui plus est le jeu étant sorti depuis un bon mois, les plus intéressés d’entre vous aurons déjà une idée assez claire de ce à quoi s’attendre, à supposer que ce titre ne figure pas déjà dans leur ludothèque ! Reprenons cependant les choses dans l’ordre.
Dernier venu au sein d’une série débutée en 1996 par le studio Atomic Games, Close Combat – The Bloody First propose un gameplay en temps réel pausable, ce qui constitue une nouveauté. Le joueur prend en main la progression de la 1re Division d’infanterie US, la légendaire Big Red One, actuellement en service depuis plus de cent ans. Le jeu en retrace le parcours depuis son arrivée sur le théâtre d’opérations européen, de l’Afrique du nord en 1942 pour l’opération Torch via la Sicile et l’opération Husky, jusqu’aux batailles de Normandie, pour Overlord.







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