Disponible depuis le 8 mai dernier, le pack d’extension Winds of Change est un contenu assez disparate, revisitant une vingtaine de pays d’Europa Universalis IV. Il s’agit surtout de leur donner des arbres de missions spécifiques et de les doter de mécanismes propres, de manière à diversifier les parties avec des États peut-être moins joués.
On y gagne en variété ce qu’on y perd en lisibilité. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de vrai fil conducteur qui concernerait toutes les factions jouables (la guerre, la diplomatie, l’économie…) au-delà de ces rajouts. C’est assez logique dans le sens où nous parlons d’un jeu sorti en 2013, qui a déjà connu énormément de refontes et de mises à jour. À ce stade, le studio entend surtout poursuivre sa vie avec des essais de ce style, et il ne faut pas prendre ce contenu pour autre chose.
Si jouer ou rejouer l’un des pays concernés ne vous intéresse pas, mieux vaut passer son chemin. D’ailleurs, étant donné la nature de ce DLC, en faire un test est impossible. Nous vous proposons donc plutôt un début de récit de partie avec les Incas, l’Amérique précolombienne étant à l’honneur dans ce contenu. Il s’agit d’un ensemble intéressant, en marge des grands échanges mondiaux mais avec une histoire riche, et, en termes de jeu, toujours conquis par les puissances européennes. Un autre destin est-il possible ?
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Or, on ne parle pas d’un monde unifié quand débute la partie en 1444. Les peuples incas sont divisés en nombreuses puissances et j’ai décidé de prendre celle conseillée par le jeu, soit Cuzco.
Les premières missions incitent le jour à conquérir ses voisins pour renforcer sa puissance et espérer tenir face aux puissances européennes. Celles-ci arrivent généralement vers 1530-40 dans la zone et disposer d’une petite centaine d’années, ce n’est pas de trop. Les premières décennies se passent assez bien pour moi. Une politique d’alliances avec certains voisins et de conquête des autres se déroule sans trop d’accroc.
J’essaie par ailleurs de réformer le système religieux inca, ce qui à terme devrait permettre des bonus. Il s’agit surtout d’effectuer des actions donnant des points d’autorité que l’on dépense par la suite. Cette autre nouveauté est sympathique et très facile à prendre en main. Ainsi, dès 1483, une première réforme me donne un colonisateur, ce qui devrait me permettre de conquérir l’intérieur du continent et de développer ma base économique. Toutefois, ces réformes suscitent la colère de conservateurs et la révolte d’une dizaine de régiments à chaque fois, ce qui n’est pas négligeable…
Captures d’écran 5 à 7
Malgré cela, un an avant la « découverte » officielle de l’Amérique par Colomb, j’ai réussi sans trop de mal à conquérir mes principaux voisins et à acquérir une assise territoriale tout sauf négligeable. Je pense alors porter mes efforts vers le nord, avec pour objectif final Quito, tout en colonisant le long de la côte de l’actuel Chili.
Nous parlons quand même de provinces assez pauvres et qui n’autorisent pas d’entretenir d’importantes armées, ce qui laisse augurer du pire pour la suite. Heureusement, accomplir les différentes missions donne des bonus substantiels, qui permettent d’intégrer assez facilement les territoires conquis, et donnent des avantages ponctuels. Ainsi, en 1503, presque tous mes adversaires ont succombé et mes armées atteignent presque 30.000 hommes, ce qui n’est pas ridicule. Deux colonisateurs me permettent de progresser, même si entretenir les établissements coûte cher. Hélas, dès cette date, cinq mille portugais progressent dans la jungle et se présentent à mes frontières sud, sans hostilité pour le moment. Ils viennent sûrement du Brésil.
On se permettra une première remarque : historiquement, faire passer 5000 hommes à travers l’Amazonie en 1503 est tout simplement impossible. Bien sûr il s’agit d’un jeu, mais, sans anticiper la suite, ces questions-là vont avoir une certaine importance dans la suite de ce récit…
Pour plus d’informations sur Europa Universalis IV: Winds of Change, voyez cette page sur Steam, ou celle-ci chez l’éditeur.







