Il n’est jamais facile de succéder à un vénérable ancêtre, dont l’aura s’est construite avec le temps et qui s’inscrit lui-même dans une chaîne déjà longue. Ainsi, disponible depuis le 4 novembre dernier, Europa Universalis V fait suite à un quatrième épisode sorti en 2013 et dont l’existence l’a vu considérablement se développer. Les extensions se sont suivies, les ajouts mineurs et les correctifs aussi, parfois empruntés à d’autres jeux du studio, pour une galaxie de titres de grande stratégie qui s’influencent l’un l’autre.

 

Dans la mesure où de nombreux tests du jeu sont déjà disponibles, nous vous proposons d’orienter celui-ci vers une forme plus spécifiquement comparative. Il s’agira de replacer Europa Universalis V dans la longue durée de la série, de manière à déterminer à quel point il ressemble ou s’éloigne de ses prédécesseurs. Le jeu précédent sera le modèle de comparaison principal, le plus immédiat mais, ayant débuté la série au deuxième volet et connaissant bien les autres séries de Paradox, nous nous aventurerons aussi dans d’autres univers.

Des aspects techniques et visuels

Tout d’abord, ce qui saute aux yeux est la progression visuelle et technique du produit. À chaque épisode, j’ai eu cette impression d’un monde toujours plus fouillé, plus fin, plus lisible. Le « choc » avait peut-être été plus grand entre le deuxième et le troisième Europa Universalis qu’entre ce dernier et le quatrième, mais il est indéniable que le terrain de jeu a gagné en profondeur. Les couleurs sont rayonnantes, le niveau de zoom maximal offre un luxe de détails jolis à regarder et, surtout, le nombre de provinces a explosé.

Europa Universalis V
1/ Un début de partie guidée avec le comté de Hollande. Le jeu vous prend habilement en main.
Europa Universalis V
2/ La carte de l’Europe en début de partie. On voit toute la complexité de la fin du Moyen-Age et l’extrême division de l’Allemagne et de l’Italie.
Europa Universalis V
3/ Au niveau de zoom maximal, les marais des Pays-Bas.

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Pour plus d’informations sur Europa Universalis V, voyez cette page sur Steam et cette page chez Paradox. Ainsi que le forum officiel et la chaîne YouTube du jeu, ou encore les précédents dev diaries.

Notes
Multimédia
90 %
Interface
75 %
Gameplay
95 %
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europa-universalis-v-dans-la-longue-duree-de-la-serie<b>Multimédia</b> : le jeu est très joli, la progression est réelle depuis l’épisode précédent et rappelle bien les autres jeux du studio, ce qui crée une certaine unité, tout en conservant une « patte ».<br /> <b>Interface</b> : pas forcément simple d’accès au départ, beaucoup d’onglets et de sous-onglets. Accéder à une liste de bâtiments à construire prend par exemple du temps, comme retrouver ses rivaux ou ses alliés. On espère des améliorations.<br /> <b>Gameplay</b> : de nouvelles mécaniques sympathiques, plutôt nombreuses, un contenu très très large, des bonnes idées conservées des précédents jeux ou d’autres du studio. <br /><br /> À l’heure de conclure, je dirai que le jeu est dans la droite ligne de ses prédécesseurs, qu’il ne trahit pas. Il systématise plutôt des choses déjà existantes, autour de très belles nouveautés qui se nourrissent d’années d’expérience. Découvrir un tel nouveau jeu a quelque chose de vertigineux que j’avais presque oublié, ce qui est vraiment plaisant. Les vétérans des précédents épisodes retrouveront leurs marques assez rapidement et sauront composer avec les innovations. Quant aux nouveaux venus, le jeu les prendra bien en main avec des tutoriels bien pensés et qui aideront à décortiquer ce fruit très bien défendu, mais aussi très savoureux.