Lorsque j’ai découvert que Slitherine et 2By3 travaillaient sur une seconde version de War in the East, ma surprise a été totale. Je n’ai pu m’empêcher de penser : quel est l’intérêt de rééditer un tel jeu déjà au pinacle du genre ? J’avais beau réfléchir, en dehors de quelques détails à améliorer, une telle entreprise me paraissait représenter une perte d’énergie et de temps. C’est donc avec un intérêt mesuré que j’ai installé ce second volet en parallèle avec la version Steam de son aîné, histoire de perdre également quelques heures supplémentaires de mon existence avec lui. Foin de suspense soyons clairs, perdre mon temps de cette manière fut un réel plaisir ; ce jeu est un bijou !

Cet article ne sera pas une revue de détail des nouveautés ou évolutions apparues depuis la création de ce qui est devenu une série. Après War in the East en 2010 et le succès incontestablement mérité rencontré par ce titre (voir cet article), 2By3 a étoffé son portfolio d’une main de maître, s’attaquant sans complexes aux grandes heures de la Seconde guerre mondiale. War in the Pacific puis, plus récemment, War in the Pacific Admiral’s Edition et enfin, War in the West.

Cette suite capitalise sur le succès de ces jeux mais surtout, y puise matière à étoffer les subtilités de son gameplay déjà incroyablement abouti et foisonnant. L’objectif de cet article sera essentiellement d’évoquer les éléments majeurs ou m’étant apparus comme tels tout au long du trop bref moment que j’ai pu lui accorder. Tester véritablement un tel jeu nécessiterait certainement autant de temps qu’il faudrait pour faire le tour et maîtriser parfaitement son gameplay ; autant dire qu’alors le test ne paraîtrait pas avant l’année prochaine !

L’idée est donc de montrer aussi clairement que possible les points d’accroche auxquels pourront s’attendre les nouveaux venus tout comme les vétérans de War in the East premier du nom.

War in the East 2
Des vignettes événements viennent désormais égayer les parties, tout en informant le joueur de façon réaliste et contextuelle.
War in the East 2
Résumé de la phase aérienne exécutée intégralement sous le contrôle de l’IA ; Une option bien pratique ! La main passe ensuite au joueur, qui gère les opérations terrestres.
War in the East 2
La chaîne de commandement détaillée du 4th Panzer Group. Ne pas se laisser impressionner : ce n’est pas la formation la plus imposante du jeu… loin s’en faut !
War in the East
Dans WitE. Le GeneralOberst Erich Hoepner, commandant le 4th Panzer du G.A.N. se préparant à percer le front russe avec pour objectif principal de conduire les blindés du Reich jusqu’à la victoire au coeur de Leningrad.
War in the East 2
Le même homme à la tête des mêmes unités, dix ans plus tard dans WitE 2. Appréciez l’ampleur du travail effectué et les changements apportés. L’idée d’un simple copié-collé serait d’évidence erronée !

Pour plus d’informations sur Gary Grigsby’s War in the East 2, voyez cette page chez l’éditeur. Le jeu doit arriver sur Steam ultérieurement. Si vous découvrez War in the East, voyez par exemple ce récit de partie, puis nos précédents articles par ici dans nos archives.

Cet article nécessite un abonnement pour être lu dans son intégralité. Connectez-vous depuis la page Mon compte, ou consultez nos offres d’abonnement pour adhérer à notre gazette.

 

Points positifs et négatifs

  • Prise en main et accès global grandement facilité.
  • Un travail conséquent sur la carte de jeu et… le manuel, fantastique !
  • Enfin une ouverture sur le Web ; pour un tel jeu c’était incontournable !
  • Un luxe de détails proprement hallucinant.
  • Logistique et guerre aérienne bénéficient d’une quasi révolution technique et ludique.
  • Trop de petites touches d’améliorations pour en faire le tour exhaustivement.
  • On entrevoit complaisamment l’orientation vers LE wargame global traitant le conflit mondial…
  • Pourquoi allécher le joueur avec un système de fenêtres qui n’en ont pas toutes les fonctionnalités ?
  • Tellement complexe, malgré les aménagements du gameplay !
  • Encore plus ambitieux que WitE, si, c’est possible… et c’est à double tranchant !
  • Pas simple parfois de reprendre une partie délaissée quelques jours.
  • Le système de sauvegarde, archaïque et peu convivial.
Notes
Multimédia
78 %
Interface
78 %
Gameplay
85 %
Article précédentCauldrons of War – Stalingrad : entretien avec le maestro
Article suivantDistant Kingdoms : trailer
gary-grigsbys-war-in-the-east-2-la-folie-des-grandes-heures<b>Multimédia</b> : ce n'est pas un Son et Lumières ! Les mêmes bruitages un peu ternes et répétitifs et quelques musiques pas vraiment mémorables. Les liens Internet de l'encyclopédie dopent la note.<br /> <b>Interface</b> : plus épurée et toujours colorée en fonction du camp actif. <br /> <b>Gameplay</b> : classique mais également, tellement riche !<br /><br /> WitE Plus Plus, WitE 2 semble se préparer à l'intégration de WitW, comme le laissent envisager les théâtres d'opérations revisités ou la carte étendue et remaniée, ainsi que les nombreuses références visuelles plus ou moins discrètement dissimulées parmi ses fichiers. Ce WitE 2 démontre au moins que Gary Grigsby et ses acolytes ont clairement une maîtrise quasiment inégalée pour imaginer, créer et mener à bien des projets d’une ampleur incomparable dans le domaine des jeux d’histoire.

Les commentaires sont fermés