Hearts of Iron IV – Graveyard of Empire : le retour des Hachémites (1)

J’ai dans cette partie fait le choix d’un Irak qui resterait du côté des Alliés, au lieu de sa tentative historique de soutenir l’Allemagne en 1941, et se développerait à l’ombre de la tutelle britannique.

Captures d’écran 1 et 2

La situation initiale est celle, en 1936, d’un pays sous tutelle. Environné de territoires aux mains des Français ou des Britanniques, il est certes formellement indépendant et plus sous domination ottomane comme avant 1918, mais reste limité dans ses choix. Il possède une armée squelettique (trois maigres divisions), une réserve de conscrits très faible et une base industrielle quasi-inexistante. La stabilité intérieure est médiocre et les ressources pétrolières accaparées par Londres : l’Irak n’en bénéficie presque pas. Ajoutons qu’au nord et à l’est, la Turquie kémaliste et l’Iran des Pahlavi peuvent constituer des menaces, qui restent à surveiller.

Dans ces conditions, il paraît difficile de réaliser quoi que ce soit. Le joueur peut toutefois tenter plusieurs options, aller vers l’Axe, le Komintern ou tenter d’améliorer sa position au sein de l’Empire britannique, notamment en soutenant la dynastie Hachémite au pouvoir, le pays étant officiellement un royaume à cette date, et en réclamant des aménagements à Londres. C’est ce qui sera tenté ici.

Captures d’écran 3 et 4

Tout d’abord, tout en sélectionnant certaines priorités qui permettent d’assainir la situation politique et de développer mes industries, je décide de m’assurer du contrôle des territoires voisins, en réclamant de superviser la Transjordanie et la Palestine. Ces options sont évidemment totalement uchroniques et n’auraient jamais pu se produire dans la réalité, mais il s’agit d’un jeu avec énormément de chemins non historiques.

Ici, les deux entités et la couronne britannique acceptent le transfert. À ce stade, les territoires ne sont pas annexés mais deviennent « simplement » des fantoches, en attendant plus.

Ainsi, en 1937-38, ma position est un peu meilleure. J’ai réussi à éliminer certains malus, à avoir dix usines supplémentaires et à récupérer quelques dizaines de milliers de conscrits, tout en sécurisant certaines de mes frontières. Mon armée ne représentant encore que 7 divisions en février 1938, il reste toutefois difficile de penser à mieux. Quelques mois seront encore nécessaires avant d’amorcer le prochain mouvement !

Captures d’écran 5 et 6

Les dernières années de paix sont consacrées au renforcement de la puissance irakienne, dans tous les domaines. Ayant fait le choix de soutenir la dynastie hachémite et de réclamer son héritage ancien, réel ou supposé, j’obtiens ainsi, côté politique et via une priorité nationale, une revendication sur l’Arabie Saoudite. En avril 1938, je décide donc de marcher vers le sud et de prendre possession de ces territoires. Sur le papier, la disproportion des forces est grande. Mes services secrets n’ont repéré que quelques divisions ennemies le long de notre frontière commune, là où je peux en aligner 21. Toutefois, le joueur averti sait que la guerre dans des zones désertiques, avec un réseau de communication peu développé peut être difficile…

Ainsi, si les premiers combats frontaliers tournent à mon avantage, la guerre n’est pas l’affaire de quelques semaines. L’attrition est grande, l’ennemi se bat bien, le ravitaillement manque, les troupes ne peuvent toutes monter en ligne en même temps. Il me faut donc plusieurs mois avant de parvenir à l’emporter. Dans l’intervalle, j’ai pu déployer trois divisions supplémentaires et m’appuyer sur une petite force aérienne qui ont aidé à emporter la décision. Les combats se terminent à l’été 1939 seulement, mais à temps avant que la guerre n’éclate en Europe. Juste à temps même, car je commençais à manquer de réserves et de matériel. À ce moment, ma situation est quand même plus enviable qu’en 1936. Le territoire contrôlé directement ou via des fantoches est beaucoup plus grand qu’au début de la partie, les ressources un peu meilleures (ce ne sont pas les provinces les plus riches du jeu) et la base industrielle légèrement plus respectable. Je reste quand une puissance très moyenne, avec une armée de terre en retard sur le plan technologique.

Captures d’écran 7 et 8

Voilà pourquoi je ne rentre pas dans la guerre tout de suite. Il me faut impérativement renforcer mes forces militaires et mes capacités de production. Ainsi, via diverses priorités, j’obtiens d’annexer les fantoches dont j’assurais la gestion depuis quelques années. Cela permet de transformer le pays en califat hachémite, désormais débarrassé de la plupart de ses malus de début de partie et considérant ces territoires comme légitimes. Par ailleurs, les lois sur la conscription sont peu à peu changées, de bons chefs nommés, la stabilité intérieure et le soutien de la population à une éventuelle guerre sont très appréciable et cela augure du meilleur pour la suite.

Ce n’est toutefois pas avant le début de l’année 1941 que je décide de rejoindre les Alliés. En effet, j’ai estimé que plusieurs années étaient encore nécessaires avant de pouvoir avoir une base suffisamment solide. À cette date, même si le nombre de divisions a peu progressé, je suis en passe de résoudre le problème des réserves, j’ai considérablement accru la production d’armement et amélioré les communications, grâce à mes 41 usines, et le retard technologique s’est quelque peu réduit. Mes objectifs vont rester pour le moment limités : sûrement aider les Britanniques aux prises avec les Italiens à la frontière égyptienne et pourquoi pas profiter des opportunités qui se présenteraient… En effet, je dispose de quelques revendications non encore utilisées.

A suivre…