Disponible depuis le 4 mars dernier, le Country Pack intitulé Graveyard of Empire offre aux joueurs d’Hearts of Iron IV la possibilité de bénéficier de nouveaux arbres de priorités nationales pour certains pays jusque-là restés dans l’oubli à savoir l’Iran, l’Irak, l’Inde (certes, déjà partiellement revue dans Together for Victory) et l’Afghanistan. S’il est difficile de tester cela sans verser dans un catalogue d’exemples, surtout qu’il n’y a pas d’ajouts plus généraux concernant tous les pays. Cela dit, on peut évidemment proposer de voir ce que l’une des nouvelles multiples branches peut donner en termes de jeu.
Captures d’écrans 9 à 12
L’Irak hachémite rentre donc en guerre aux côtés des Alliés au début de l’année 1941. Même si c’est désormais ma priorité de les soutenir, cela ne doit pas m’empêcher d’essayer d’améliorer mes positions dans son environnement proche. Via des priorités nationales, on peut ainsi obtenir des revendications sur certains territoires. Je décide ainsi d’annexer rapidement le Yémen, afin de bénéficier d’une meilleure assise dans la péninsule arabique. Cette affaire est rapidement menée et permet de tourner tous mes efforts sur le front de Lybie contre les Italiens. Sans surprise, les combats se déroulent dans la région de Tobrouk, comme historiquement.
Dans cette partie, les troupes de l’Axe ne sont pas très combatives, ce qui arrange bien mes affaires : pas de divisions allemandes à la pelle à, une guerre aérienne tout à fait supportable, nul débarquement sur nos arrières. C’est heureux car si je dispose d’une trentaine de divisions, elles ont encore un matériel ancien et beaucoup sont de l’antique cavalerie. Vu le retard de début de partie, je n’ai même pas essayé de développer des divisions blindées. Avec les Britanniques, je passe à l’offensive en mai 1941, sans trop de difficultés initiales.
Avec le temps, la défense adverse se raidit. Finalement, les combats durent plus longtemps que je ne l’aurai cru, les Italiens se battant pied à pied et tenant jusqu’au début de l’année 1942, ce qui reste moins que dans la réalité. C’est à ce moment que l’IA lance l’invasion de l’Iran, nouveauté de ce country pack. Généralement, ces actions ne sont pas coordonnées et le joueur à fort à faire, devant conserver des troupes en réserve ou en rapatrier d’urgence face aux nouveaux théâtres d’opération.
En effet, nous partageons une frontière commune et, c’est ma faute, je l’ai laissée dégarnie, ne pensant pas que l’ordinateur allait attaquer alors que la campagne contre les Italiens venait à peine de se terminer… Heureusement, le chemin de fer me permet de ramener mes troupes juste à temps sur la nouvelle ligne de front. De plus, envahi également par l’URSS par le Nord, l’Iran n’est pas en mesure de résister à mon offensive. Ses maigres troupes doivent céder le pas, non sans résistance, et le pays est « réorganisé » en faveur des Alliés. Parvenu à ce stade de la guerre, je décide d’une pause opérationnelle. Ma mobilisation se poursuit, les nouveaux territoires me donnent quelques usines supplémentaires et j’ai besoin de plusieurs mois qui me permettront de moderniser mes unités et d’en déployer de nouvelles.
Captures d’écrans 13 à 17
Mon prochain objectif est la Turquie. Elle n’est pas en soi ennemie mais penche plutôt du côté de l’Allemagne dans cette partie et je tente de faire coïncider mes rêves de grandeur avec la cause des Alliés. Ayant réussi à créer une revendication, je l’attaque à la toute fin de l’été 1943. J’ai franchi, là, un vrai cap de puissance par rapport à 1936. Avec 53 divisions, des réserves encore correctes et des unités mieux organisées qu’en début de partie, je me sens autorisé à ouvrir le combat. Malgré le terrain difficile et l’attrition dans ces régions montagneuses et désertiques, l’offensive est un réel succès. Elle permet au califat hachémite de s’arrondir généreusement vers le nord, avec le soutien des Soviétiques, eux aussi gagnants dans cette campagne. Une fois cette histoire réglée, la progression contre l’Axe devient possible via la Bulgarie et les Balkans. Le rouleau compresseur soviéto-occidental est désormais trop fort pour l’Axe qui plie en décembre 1944 : l’Europe est réorganisée autour de pays redevenus des démocraties, occupés par les Alliés ou passés du côté du communisme triomphant… On voit ainsi une étrange « Commune de France » (même si historiquement, les Communards étaient assez loin du Marxisme).
L’Irak en a profité pour conserver par traité les territoires conquis en Turquie et récupérer une partie de l’Afrique du Nord. Avec certaines priorités totalement a-historiques, on peut en effet décider de recréer l’Empire du VI-VIIe siècle… Tant qu’à s’amuser avec l’histoire, allons justement jusqu’au bout ! Je pourrai en effet m’arrêter là, mais je décide de « réclamer » le retour de l’Espagne dans l’Empire arabo-musulman : la guerre est déclarée à Franco en juillet 1945, qui n’a évidemment aucune chance face à l’immense armée déployée par les Alliés. Mes propres troupes sont dorénavant très nombreuses, mes réserves innombrables et mes usines atteignent la centaine. Ainsi, en septembre 1945, l’Espagne redevient Al-Andalus. Même si je n’ai pas pu tout réussir et que certains territoires demeurent des colonies des Occidentaux ou des fantoches, cette partie est une belle réussite. Totalement irréaliste sur le plan historique, elle m’a permis de bien m’amuser et est l’une des possibilités offertes par ce bon country pack.
Pour plus d’informations sur Hearts of Iron IV: Graveyard of Empires, voyez cette fiche sur Steam. Ou encore les notes de développement sur le wiki officiel. Pour le Hearts of Iron IV: Expansion Pass 1, voyez cette page sur Steam.