Onze ans après le plutôt réussi Europa Universalis : Rome, les Suédois de Paradox Interactive renouent avec l’Antiquité en proposant aux joueurs un nouveau jeu. Imperator Rome est ainsi disponible depuis le 25 avril dernier et n’est pas un simple calque de son vénérable prédécesseur. En effet, le titre que je vais décrire et analyser emprunte aux autres séries du studio, notamment Crusader Kings, et se veut la synthèse de ce qui a été fait de meilleur durant la décennie écoulée, tout en proposant des nouveautés. Toutefois, s’il a été jusque-là plutôt bien vendu, cela n’a pas été sans sévères critiques, que l’on s’efforcera d’évoquer également, ainsi que les évolutions récentes et futures du jeu.
Une Antiquité plaisante à jouer
Imperator Rome débute en 304 avant Jésus-Christ, dans un monde où Rome, dont la fondation légendaire remonte à -753, n’est encore qu’une puissance parmi d’autres en Italie, bien que montante. Les États qui dominent le monde d’alors sont les royaumes hellénistiques, issus du morcellement de l’immense empire d’Alexandre le Grand, allant de la Grèce à l’Inde actuelle. On parle là de la Macédoine, de l’Égypte ou de l’État séleucide, du nom d’un des généraux du brillant macédonien. Si ces entités sont jouables, on peut aussi incarner n’importe lequel des tribus, royaumes et autres républiques présentes sur la carte qui couvre un vaste espace entre les îles britanniques et le monde indien, soit plus de 400 choix possibles.
Une fois sa sélection faite, on se jette dans le grand bain et débute une partie, dont la majeure partie se déroulera sur une très jolie carte au souci du détail à signaler, et entre de nombreux menus permettant de gérer son gouvernement, son économie, son armée, sa diplomatie et j’en passe. Sur la carte, où figurent les pays et les diverses provinces qui les composent…. Mais aussi le relief, les cours d’eaux et autres massifs forestiers l’on déplace ses armées en temps réel, on procède aux constructions de bâtiments, on recrute ses troupes ou encore on commerce et gère ses populations, ce qui sera exposé plus bas.
Tout se fait en quelques clics et l’on apprivoise assez rapidement les notions de base du bon gouvernement d’une puissance de l’Antiquité. Les nouveaux venus apprendront l’essentiel rapidement grâce à un tutoriel plutôt bien fait et les vieux briscards du studio prendront leurs marques encore plus vite, car l’architecture du jeu reste proche des autres productions du studio.
Il nous faudra une fois de plus faire survivre et prospérer son État dans un titre à l’échelle de la grande stratégie, c’est-à-dire au niveau de grandes régions du monde couvert par le jeu. Le joueur n’a donc pas la main directe sur les batailles, sur les affrontements entre personnages ou sur le déroulement très précis des événements historiques et génériques qui viennent ponctuer les parties, sous formes de boîtes de dialogue apparaissant régulièrement. Cependant pas de panique car un système de pause active permet de souffler à n’importe quel moment et de prendre les décisions calmement, et c’est heureux car elles sont nombreuses.
Beaucoup de gestion, hormis ce qui se déroule sur la carte, passera, je le disais, par différents menus, au nombre respectable de onze ! S’il n’est pas utile de tous les nommer, je rappellerai tout de même que seuls quelques-uns vous verront y revenir régulièrement car certains comme celui des mercenaires sont plus rarement utilisés. A côté de cela, les plus importants vont permettre de créer des routes commerciales, de dépenser ses points chèrement acquis en technologies et autres sacrifices religieux. En effet, à l’instar d’un Europa Universalis IV et ses points de monarque, on engendre plusieurs types de points (militaires, religieux…) que l’on peut dépenser lors de décisions ou pour débloquer des inventions. Ils s’acquièrent avec le temps, en faisant certains choix et lors d’évènements et vont être très sollicités.
Ainsi, l’onglet religieux permet d’apaiser les dieux et de gagner des bonus d’impôts, de discipline militaire, ou encore de recherche. Là, dans ce domaine, on pourra se charger de débloquer des nouveaux types d’armes ou de matériels agricoles pour, à nouveau, bénéficier de bonus de combat ou de production. Le système fonctionne bien, même si on se demande s’il est vraiment utile de tout lier à des boosts.
Côté diplomatique, les points correspondants sont utilisés pour nouer des alliances avec d’autres puissances, revendiquer un territoire ou encore espionner. Ce volet est encore embryonnaire car les différents traités assez peu nombreux, mais cela sera amené à évoluer. Enfin, on peut, avec d’autres, suivant les cas, les dépenser pour interagir avec les autres personnages présents dans le jeu.



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