Seconde partie de notre compte-rendu d’une des trois journées de la cinquième édition de l’OPJH, celle du samedi 28 qui comme vous pouvez le voir, photos à l’appui, proposait une grande richesse et diversité de wargames et jeux de stratégie, certains anciens, d’autres récents, et d’autres en préparation. Que de beaux jeux !

26 – Opération Bodyguard permet d’incarner les services secrets des Alliés ou de l’Axe dans un jeu du chat et de la souris au sein duquel l’un des camps devra secrètement préparer le Débarquement tandis que l’autre devra utiliser toutes les ressources à sa disposition pour déjouer les plans de son adversaire. Je ne suis pas passionné par cette guerre, loin s’en faut, et je n’ai pas testé le système, qui semble procurer la dose d’incertitude nécessaire à l’immersion. Pour autant, je trouve le thème très alléchant.

27 – Renaud Verlaque (Age of Napoleon, The Price of Freedom, The Big Push : Trench Warfare on the Western Front in World War One – ouf !) est quant à lui venu spécialement des États-Unis pour nous présenter Age of Napoleon : War & Diplomacy. Il s’agit d’une grosse évolution de son vénérable Age of Napoleon. Il a su dynamiser les règles diplomatiques. Renaud est un personnage éminemment sympathique et son jeu mérite que tout passionné de l’épopée napoléonienne s’y attarde.

En une seule journée, il est impossible de s’attarder sur chacun des jeux. Il est parfois nécessaire de faire l’impasse sur ce que constitue peut-être un chef d’œuvre. Quoi qu’il en soit, les auteurs nous accueillent toujours avec passion et bienveillance.

28 – The Lost Valley est un jeu en solitaire sur la bataille de Dien Bien Phu. Le talent français s’exporte bien puisque le jeu est prévu pour être édité très prochainement chez White Dog Games.

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La première partie de ce compte-rendu se trouve par ici dans la gazette.

 

29 – Paris 1919 vous fait revivre le Traité de Versailles de l’intérieur. C’est à vous qu’incombe la lourde tâche de remplir les objectifs (secrets) qui vous seront confiés. Les règles semblent simples et les parties rapides.

Je n’y vois qu’un seul inconvénient : l’obligation de trouver au moins trois autres compères (le jeu peut réunir jusqu’à dix joueurs). Surtout qu’avec les jeux de diplomatie, on fait parfois le vide autour de soi !

30 – L’OPJH était aussi le moment qu’avait choisi Ajax Games pour sortir la suite d’Opération Commando, que l’on ne présente plus. Cet épisode retrace les exploits des parachutistes américains autour de Sainte-Mère-Église.

31 et 32 – Juste derrière, était déployée la carte géante de Marches et Batailles, qui était déjà présent l’année dernière. Visuellement, on peut rarement faire mieux en terme d’immersion. Difficile de ne pas s’imaginer être réellement à la tête de sa propre armée.

Et voilà, c’est tout…

Enfin, pas tout à fait. Car il y a un étage !

 

 

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34 – Special Operations, la suite de Urban Operations (voir cet article), est toujours en phase intensive de tests. Le brouillard de guerre est bien présent et promet toujours des combats de grandes intensités, où chaque action doit être mûrement réfléchie.

35 – Une table plus loin se cache un personnage que l’on ose à peine regarder dans les yeux, de peur qu’il nous pourfende de sa dague. Si un déguisement n’est pas suffisant pour faire un bon jeu, il est évident que l’on se souviendra longtemps de la prestation. Le jeu en lui-même ? Il traite des Guerres de Religion, et il parait qu’il est bien !

36 – Pour être tout à fait franc, mon attention a surtout été attirée par l’aéronaute hilare assis devant sa petite table. Avant d’avoir l’autorisation de toucher au ballon qui nous sera attribué, on a même droit à une présentation des principes de l’aérostation. Sympa !

Les Ballons de la Liberté n’est pas un jeu de guerre à proprement parler. Les joueurs doivent lancer des tracts sur les Prussiens qui encerclent Paris et/ou rejoindre certains points de la carte pour délivrer des messages. L’altitude est bien évidemment prise en compte et a des répercussions sur la force et la direction du vent. Le ballon remonte au fur et à mesure que l’on balance nos cadeaux sur la pointe des casques de l’envahisseur, et descend inexorablement lorsqu’il est percé par les balles des soldats mécontents.

Un Zeppelin Raider light en quelque sorte (voir cette brève), un jeu de gestion, qui fait la part belle au maniement de l’équerre. En plus, j’ai gagné !

37 – Au fil des années, on perçoit une hausse graduelle de la qualité des prototypes. C’est la fin des produits faits de bric et de broc. Pour toucher le public, il faut lui tape dans l’œil : roll-up, cubes, miniatures, carte en couleur, costume d’époque. Il faut que le jeu soit sexy, sinon il risque de ne pas recevoir les louanges qu’il mérite. C’est ainsi que le jeu de cartes sis à l’époque de Louis XI n’a pas fait salle comble. Le dur retour à la réalité ! Il faut alors savoir (ou pouvoir) s’entourer des bonnes personnes, qui feront évoluer le prototype dans le bon sens. Sans contact, la tâche est encore plus difficile.

38 et 39 – Le reste de l’étage est consacré aux parties libres. On parle dans toutes les langues. Les gens viennent et repartent en un ballet savamment orchestré. Il est parfois difficile de se mouvoir, l’espace est utilisé à son maximum. Dans un recoin secret, une partie de Here I Stand (GMT), ici un jeu de VaeVictis dont les composantes ont été « améliorés », un peu plus loin une grande table dédiée à la série Last Eagles (Hexasim).

Les Tournois – 8 à 12 – Dans la grande salle, l’ambiance était à la concentration ! Sous le regard sévère de l’Empereur, se déroulaient différents tournois (Twilight Struggle, Napoleon 1806, Mémoire 44, Great War Commander, Advanced Squad Leader – évidemment) et surtout le Championnat de France, toujours sous la férule de Frédéric Bey, le Richard Berg français, l’homme sans qui notre passe-temps ne serait pas ce qu’il est !

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Les tournois

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42 et 43 – Les jeux de rôle et les règles pour figurines ne sont pas pour autant oubliées. Au contraire, elles savent s’affirmer en quelques emplacements judicieusement choisis. L’œil, et le visiteur, est toujours attiré par ces magnifiques tables.

44 à 47 – Il est intéressant de noter que l’intérêt pour les jeunes générations est réel, comme en témoigne les différentes photos. L’anecdote du petit garçon est particulièrement agréable à entendre, mais elle l’est encore davantage à vivre.

Pour conclure ce tour d’horizon, l’OPJH c’est aussi l’occasion de toucher, enfin, les jeux sur lesquels on salive en lisant les articles parus dans la Gazette du wargamer. L’éditeur polonais Taktyka I Strategia était présent cette année encore, avec ses jeux toujours aussi bien alignés.

Et puis, comme il serait impensable de quitter l’événement sans un petit souvenir, on se déleste de quelques euros supplémentaires. Ma fortune ayant été dépensée lors du Kickstarter Battletech, je me contenterai de l’Expédition Perdue (et de son extension)… en attendant 300.

 

Pour de plus amples informations sur l’Open de Paris des Jeux d’Histoire et les nombreuses activités proposées, voyez le site officiel.

 

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Taktyka I Strategia.