Préview de Warlock Master of the Arcane

Warlock Master of the Arcane est un prochain jeu développé par Ino-co, les créateurs des très agréables surprises que furent Fantasy Wars et Elven Legacy. Ces titres ont ceci de particulier qu’ils font partie des rares jeux de Fantasy en tour par tour disponible sur le marché actuellement. Mais plus que de tour par tour, Master of the Arcane est surtout une déclinaison façon 4X de l’univers d’Ardania. Ardania, c’est ce monde créé pour la série Majesty, qui nous l’avions dit est riche d’anecdotes, de monstres divers et variés typiques des univers médiévaux-fantastiques, mais un monde qui ne nous semblait pas du tout assez approfondi. Il semblerait bien que Warlock Master of the Arcane soit parti pour combler, nous l’espérons, ce manque.

Quoi qu’il en soit, le jeu proposé est un 4X (eXploration, eXpansion, eXploitation et eXtermination) se rapprochant visuellement de la référence actuelle du genre, Civilization 5, mais en y apportant pleinement ce côté Fantasy si rare dans les jeux en tour par tour.

Le choix des races

Il est actuellement possible de choisir plusieurs régents, certains étant humains, d’autres étant des orcs, des esprits, des liches etc. Chaque roi aura différents avantages tels que des bonus de récoltes, pécuniers, une plus grande mana ou des sorts de bases que vous n’aurez donc pas à rechercher (par exemple le Roi des rats possède le sort Malédiction mineure dès le début, sort qui diminue de 20 % la puissance d’une unité).

Il existe une douzaine de souverains tous différents, et ceux-ci sont tous classifiés en trois catégories : Humain, Monstres (orcs, rats…) ou Morts-vivants (liche, revenant, esprit…). Ces trois catégories détermineront les unités et les bâtiments que vous pourrez par la suite construire.

Exploitation des ressources de votre royaume
Pour étendre son territoire le jeu s’inspire fortement du système de Civilization pour le rayonnement pour des villes, ce qui permet lorsqu’il augmente d’accroître le nombre de cases exploitables autour de celles-ci. Les bâtiments suivent un développement selon une arborescence classique, ainsi après la construction d’une ferme, vous pourrez construire un grenier, puis un moulin. Ou bien encore, suite à la construction d’une tour des mages, vous pourrez former des unités magiques et les améliorer.

Bien entendu il sera possible de créer ex nihilo de nouvelles villes, via l’envoi de caravanes afin, par exemple, de prendre possession d’un endroit stratégique, proche de la mer, d’une mine d’or, d’une mine de fer et entouré pour partie d’une montagne inaccessible. Si cela ne vous suffit pas, il vous faudra alors utiliser le recours à la force et la conquête…

Expansion et exploration

Outre l’expansion de vos frontières il vous faudra aussi les sécuriser et récolter les nombreuses récompenses que vous trouverez sur le chemin de vos armées. Le déplacement de vos troupes est aisé et il n’est pas possible de cumuler plusieurs unités sur la même case ce qui évite les empilements type “armées de la mort”. Vous trouverez autour de votre royaume tout à la fois d’autres races mais aussi des monstres neutres (araignées géantes, serpent des mers…,), et c’est tant par les terres et par les mers que vous devrez vous étendre.

De manière fortuite, des quêtes héroïques apparaitront pour lesquelles il vous faudra anéantir une armée ou un monstre-héros particulièrement puissant. Vous devrez alors utiliser la majorité de votre armée ainsi que plusieurs dizaines de sorts afin de guérir vos troupes ou plonger le monstre dans l’enfer des foudres magiques et autres météores de flammes. Mais les récompenses seront à la hauteur du souverain qui réussira la quête…

NDLR : article initialement publié sur Cyberstratège.

Extermination

Évidemment, vous tomberez bientôt sur d’autres souverains réclamant également ces terres. C’est alors que le choc des armées devra vous faire analyser correctement la situation. Dois-je avancer mes troupes d’une case sous peine de voir la garnison de la tour des mages et du château adverse m’assaillir, ou dois-je rester à distance et les pilonner de sorts destructeurs et de flèches avec le risque que des renforts arrivent ? Dois-je plutôt soigner mes troupes avec des sorts, ou utiliser ma mana contre les troupes ennemies ?

La magie a une place importante dans le jeu, et celle-ci est possible à partir de grâce à deux mécanismes imbriqués. Tout d’abord il vous faudra rechercher le sort que vous souhaitez parmi un pentagone de recherche (voir screenshots), chaque sort recherché laissera alors la place à un autre, de plus en plus puissant.

Une fois le sort dans votre livre magique, il vous faudra du mana pour l’utiliser, d’où la nécessité de construire des puits de mana et autres donjons de magiciens. Mais certains sorts étant tellement puissants (ex : météore) qu’il vous faudra plus de deux tours avant de l’activer, tandis qu’un sort de soins mineur pourra être lancé deux fois par tour.

Vous aurez aussi tout loisir d’améliorer vos troupes, celles-ci prenant de l’expérience au fur et à mesure de la partie, ce qui pousse à veiller sur elles, notamment lorsqu’un vulgaire groupe de rats-voleurs anéantit subitement des guerriers de Daros du fait de leurs compétences et de leurs poisons mortifères. Sans surprise l’amélioration de vos unités nécessitera aussi forges, camp d’entrainement et puissants châteaux.

Vous pourrez donc améliorer vos unités via des compétences qu’ils acquerront avec le niveau (+20 % dégât, +15 % défense contre tir à distance, +20 % défense magie…) et par l’amélioration de l’équipement de vos unités (meilleures armes et armures…). Ce qui fera de certaines troupes au début fragile, de vraies machines à tuer si vous avez su les conserver.

Graphismes et immersion

Il m’a été difficile de juger l’ensemble du jeu car nous n’avons pu avoir entre les mains qu’une version preview, ce qui correspond à peine à une phase de bêta-test. Néanmoins, on prend avec plaisir les rênes de son royaume et se met rapidement à imaginer les meilleurs déplacements pour obtenir le moins de pertes face à l’ennemi. Comme vous pouvez le voir, les graphismes sont soignés, tout comme les animations magiques, ce qui est pour moi essentiel au plaisir de jouer dans un monde Fantasy, par définition extraordinaire.

Au final, ce jeu nous fait excellente impression, mais demande, en l’état, une phase finale de développement intense afin, par exemple, de diminuer le temps de chargement entre les tours. Je n’ai pas non plus eu l’occasion de tester efficacement l’IA puisque celle-ci est à peine implémentée, je n’en parlerais donc pas. Cette version de Warlock Master of the Arcane offre donc un avant-goût très prometteur de ce mélange de Civilization et de Fantasy Wars, ce qui, je pense, donnera beaucoup de plaisirs aux amateurs de wargames et de jeux en tour par tour aimant la Fantasy. La sortie est prévue dans le courant du premier trimestre 2012.