La vie dans un bunker souterrain, dans un monde post-apocalyptique : voilà une perspective assez peu séduisante. Unicube et Team 17 nous proposent de gérer la survie d’une petite famille se trouvant dans cette situation, ce qui se laisse envisager avec plus d’enthousiasme en restant bien au chaud devant son PC, pendant que les personnages sur l’écran tentent de remplir leurs estomacs.

Le défi de survie est immédiat et plonge rapidement dans l’ambiance. Se barricader dans son refuge est impossible, il faut avoir du pétrole pour le générateur d’électricité, sous peine de devoir couper le système d’aération et de mourir asphyxié. La nourriture ne tombe pas du ciel non plus, il faut chasser, trouver des boîtes de conserve abandonnées dans des lieux déserts, ou, en dernier recours, sombrer dans le cannibalisme.

Le gameplay prend place sur trois niveaux : les besoins de la famille (nourriture, repos etc.) doivent être gérés, l’abri aménagé pour subvenir à long terme à ces besoins, et les expéditions à l’extérieur demanderont de prendre des décisions lourdes de conséquences (Où aller ? Faut-il être prudent ou agressif ? Quels objets faudra-t-il ramener dans des besaces à l’espace limité ?).

La survie se limite à l’essentiel pour les premiers jours, la nécessité d’aménager son refuge pour ne pas être avisé de trouver les objets nécessaires (par exemple à la fabrication de pièges) prend peu à peu le pas sur les premières détresses. Le jeu est facile à prendre en main, l’interface correcte malgré quelques faiblesses, les environs à explorer très vastes et les possibilités d’améliorer sa situation variées.

La grande faiblesse de Sheltered réside dans sa difficulté, qui est étonnamment basse. On se rappellera de jeux durs, voire rudes comme Don’t Starve! ou Faster Than Light, axés sur des défaites multiples du joueur qui nécessitent beaucoup d’ardeur et d’essais infructueux pour enfin arriver à battre le jeu.

Les mécanismes sont en place pour une pareille orientation de Sheltered : il faut recruter des alliés à terme, mais cet homme toquant à la porte du bunker sera-t-il un protecteur ou un psychopathe ? Il faut explorer les environs, mais que faire si l’on tombe sur des animaux sauvages ? Il faut spécialiser les différents habitants de l’abri, mais qu’adviendra-t-il si l’un deux meurt alors que ses connaissances sont irremplaçables ?

Pourtant, tout est simple dans Sheltered, les mauvais choix se rattrapent avec une facilité saisissante. À titre d’exemple, la perte du fils de la famille due à une inattention de ma part (j’ai oublié de soigner ses blessures suite à un combat) m’a freiné pendant deux jours seulement. Un remplacement pour sa force de travail a été trouvé par appel radio, la personne recrutée ainsi avait en plus de meilleures caractéristiques que le défunt fils. Père et mère ont été traumatisés pendant… un jour. Une bonne ration de nourriture, un gros dodo, et l’affaire était pliée. Les restes charnels de junior ont servi de menu au chat de la famille, qui s’en est retrouvé fort aise. En bref : aucun problème, circulez, il n’y a rien à voir.

En somme, tout est là pour offrir un bon jeu, addictif et varié. La sortie très récente de la version 1.0 laisse espérer un futur remaniement de la difficulté vers le haut ou du moins la possibilité de choisir un niveau de difficulté plus adapté selon l’expérience de chacun.

 

Infos pratiques

  • Date de sortie : 15 mars 2016
  • Studio – Éditeur : Unicube et Team17 Digital Ltd
  • Site officiel : www.unicube.net
  • Prix : 12,99€
Création de personnages : mieux vaut gérer une famille aux aptitudes variées.
Tout début est difficile : un seau fait office de toilettes.
Une rencontre dont on se serait bien passée …
Améliorer son bunker est une tâche fastidieuse.
Planification d’une expédition.
Bingo ! Une école abandonnée recèle foison d’objets utiles.
Un bunker cossu : du pétrole pour des dizaines de jours d’électricité, de la nourriture et de l’eau à foison, des murs badigeonnés de peinture pour calmer les esprits.
Notes
Multimédia
60 %
Interface
60 %
Gameplay
75 %
Article précédentPanzer Corps : la trilogie US Corps est sortie
Article suivantMan O’War – Corsair : trailers
sheltered-vie-et-survie-dans-un-abri-apres-lapocalypsePoints positifs : Gameplay prenant, thème original, beaucoup de choses à découvrir</br> Points négatifs : Difficulté trop basse, interface parfois peu pratique</br></br> <b>Multimédia :</b> Le pixel art remplit sa fonction, sans déployer de charme particulier</br> <b>Interface : </b> Des menus parfois difficiles d’accès, quelques clics redondants</br> <b>Gameplay : </b> Un jeu prenant et addictif, mais trop rapidement dominé par le joueur</br>