Sid est de retour ! Sept ans, cela faisait déjà sept années que Firaxis ne nous avait plus offert sur PC un nouveau titre avec ce label ‘Sid Meier’ qui a fait frémir d’aise tous les amateurs de simulation / gestion / stratégie de ces trentes dernières années.

La faute à plusieurs tentatives ratées de design d’un jeu sur le thème des dinosaures si on en croit l’excellente interview de Sid sur Kotaku (en anglais). On pensait Sid quelque peu retiré du design actif mais le prochain centenaire de la Grande Guerre lui a semble-t-il inspiré un petit jeu sympa qui, pêle-mêle, remue les ingrédient classiques de ses précédentes réalisations. Inspiration qui permet en outre à Firaxis de s’aventurer (voir à ce sujet sur Pocket Gamer l’article Dogfights and free-to-play: The making of Sid Meier’s Ace Patrol) sur le terrain des gameplay adaptés aux mobiles afin de créer des jeux différents, à mi-chemin entre grosse production et petit jeu. Puis pour aussi continuer de s’aventurer ailleurs que sur PC.

Sid Meier’s Ace Patrol est ainsi le portage complet sur PC d’un jeu d’abord conçu et pensé en tant que free to play pour l’environnement mobile (téléphone / tablette) de marque Apple, pour lequel il est sorti au mois de mai. La conception graphique est donc en retrait des titres purement PC. Autant d’occasion de se concentrer sur le gameplay et de raccourcir le cycle de développement assure Sid dans une interview. Pari réussi ? Parlons-en un peu.

Première campagne

Juillet 1916, vous voilà responsable d’une escadrille de quatre pilotes et autant d’aéroplanes. L’offensive de la Somme (première des quatre campagnes disponibles) vous offre l’occasion de vous illustrer durant six missions. A condition bien entendu que les pilotes et la mécanique suivent votre rythme. Condition loin d’être toujours évidente, la disponibilité des pilotes devenant au fil du temps un challenge.

Après une rapide personnalisation de votre pilote (nationalité et trait de caractère) qui donne quelques bonus, une mission d’entrainement fait office de tutoriel. Elle couvre les manœuvres de base et la présentation du théâtre des opérations représenté sous la forme d’un plateau remplis de zones hexagonales. Certaines zones étant sous couverture nuageuse (camouflage) ou surveillées par la défense anti-aérienne (amie ou ennemie).

Une fois le tutoriel expédié les choses sérieuses commencent. Chaque mission offre le choix entre trois objectifs, chacun de difficulté différente. De un à quatre pilotes sont sélectionnés pour ces missions. Les aléas de ces missions peuvent obliger vos pilotes à un séjour à l’hôpital (crash en zone amie), à une corvée d’atelier (plus de 50% de dommage lors de la précédente mission) ou pire encore à tâter de l’hospitalité de l’ennemi (crash en zone ennemie). La gestions des pilotes sur le temps peut donner lieu à des tirages de cheveux !

Lunettes engoncées dans les orbites, moteur crachotant, vous jetez un coup d’œil à votre ailier du jour et puis scrutez l’horizon à la recherche de l’ennemi. Le théâtre des opérations étant assez limité en taille, peu de chance de le rater.

Ennemi repéré ! Deux Fokker E.III sont occupés à traverser la ligne de front. Profitant du camouflage des nuages mon ailier et moi même endommageons le leader de manière critique (51% des dommages). Au vu de ses manœuvres, pas de doute, c’est un bleu ! Nous avons l’avantage de l’expérience.

Si en début de partie les combats se ressemblent un peu tous, l’éventail des manœuvres disponibles étant réduit, cela devient plus corsé par la suite. Chaque camp étant capable de surprendre l’autre par manœuvres parfois très spécifiques. Ces manœuvres (et différents bonus pour son aéroplane) se gagnant au fil des victoires et décorations.

L’affichage des manœuvres et leurs effets sur le plateau est clair. Dans les situations plus confuses où avions et décors semblent entremêlés il est toujours possible de bouger la caméra pour clarifier le tout.

Le multijoueur

Petit jeu, petit développement, petite déception. Le multijoueur est extrêmement limité et il n’y a donc malheureusement pas grand chose à en dire. Sur Internet d’abord, seul est offert le partage des scores. Ensuite en mode Hotseat, les missions et pilotes sont aléatoires. Excepté la nationalité, impossible de personnaliser la partie. C’est dommage tant le jeu avait un bon potentiel à ce niveau.

 

Le didacticiel est complet. Leçon 1 – Le concept de l’Altitude.
Deux pilotes prisonniers, un autre obligé de rafistoler son avion, il ne reste qu’un pilote de disponible pour protéger un train des chasseurs ennemis. Du suicide vu son faible niveau.
Le mouvement le plus létal est entouré d'une mire. Mais ce n'est pas toujours le plus sécurisant pour la suite..
Le mouvement le plus létal est entouré d’une mire. Mais ce n’est pas toujours le plus sécurisant pour la suite…
Dégât critique pour le Fritz qui le rend incapable de viser. Avec le temps avions et pilotes s'amélioreront.
Dégât critique pour le Fritz qui le rend incapable de viser. Avec le temps avions et pilotes s’amélioreront.
Manœuvres uniques et interdites pour la dernière évolution du Nieuport
Manœuvres uniques et interdites pour la dernière évolution du Nieuport
Bonus
La septième victoire offre un petit bonus tactique au pilote.
Deux Fokker dans la ligne de mire, lequel choisir tout en couvrant son ailier.
Bientôt la fin de la campagne, les pilotes dispos ont manqué en milieu de partie.

Conclusion

Sid Meier’s Ace Patrol est un bon petit jeu de stratégie tant dans la conduite de la campagne que dans les combats. La répétitivité des missions fatiguera sans doute les as de la guerre aérienne après quelques heures, mais la dimension stratégique des combats et la durée limitée d’une partie sont toutefois susceptibles de les y ramener pour une petite pause entre d’autres activités. Et même si le multi est limité il peut quand même servir de jeu d’initiation au genre avant de passer à un de ses grands frères ou à un bon jeu sur plateau tel Wings of War.

  • Une partie de Wings of War sans monopoliser la table du salon.
  • Un bon aspect stratégique dans les combats.
  • Un prix honnête.
  • Zone de jeu restreinte.
  • Missions nombreuses mais répétitives.
  • Mode multijoueur anémique.
Infos pratiques

Sortie : 27 août 2013 (sur Steam)

Sid Meier’s Ace Patrol est disponible pour 9,99 € sur Steam

Éditeur / Studio : Firaxis – 2K Games

Configuration requise : OS Windows 7, processeur 1GHz, mémoire 1 GB RAM, Graphismes 256MB & OpenGL, Disque dur 300 MB, Carte son Audio DirectX® OpenGL

8 Commentaires

  1. Ouaip ! il a l’air bien beau, ce jeu … le problème est qu’il ne tourne pas sur grand nombre de bécanes.
    Et c’est un problème récurrent : il n’y a qu’à consulter le forum de steam à ce sujet pour se rendre compte de la chose.

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