L’autrichien James Patton présente son jeu, Spinnortality, comme étant un « cyperbunk management sim ». Paru début février, celui-ci vous met à la tête d’une multinationale à la pointe des technologies de l’information, de la communication et même du transhumanisme, notamment pour satisfaire des actionnaires dont le seul objectif est de vivre éternellement. Pour ce faire, vous allez devoir développer des produits et des stratégies marketing, influer sur la politique et la culture de pays, et gérer votre corporation. Voyons cela.

Le marketing, l’opium du peuple

La première chose qu’on apprend dans ce monde sans foi ni loi, c’est que peu importe la nature du produit, il se vendra mieux si vous adaptez le message aux cultures. Pour ce faire, l’écran principal du jeu se compose d’une carte d’un monde de la fin du XXIe siècle, où les pays ont fusionné en de plus gros ensembles (Europe, Afrique du nord, etc.). Ces pays sont démocratiques, autoritaires, ou gérés comme des corporations, avec des parts de marché permettant de déterminer la portion de pouvoir politique (les fameuses « corponations »). Chacun de ces ensembles étatiques a une culture déterminée par le parti politique au pouvoir et par les événements qui se déroulent à chaque tour passé en jeu. Cette culture se structure autour de jauges penchant d’un côté ou de l’autre : du collectivisme total à l’individualisme parfait, du tout libertaire au tout sécuritaire, du multiculturalisme à la xénophobie et j’en passe.

Chaque produit que vous allez développer aura ainsi un certain nombre de messages marketing associés, s’adressant essentiellement à certaines catégories culturelles (une ou plusieurs). Si vous vendez le réseau social avec le message marketing décrivant un monde uni par la même culture, il est probable que vous le vendiez davantage dans les pays où le multiculturalisme et le collectivisme sont puissants.

Le jeu est d’abord un jeu de gestion d’entreprise, où il faut gérer la corruption, l’inefficacité organisationnelle, l’image de marque écornée par les nouvelles technologies et qu’il faudra gérer, mais aussi des établissements pour avoir des points de connexions et surtout gérer son dirigeant.

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Notes
Multimédia
60 %
Interface
70 %
Gameplay
80 %
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spinnortality-a-game-of-clones<b>Multimédia</b> : la partie interactive du jeu consiste en un globe terrestre représentant votre influence sur le monde, et est correcte et efficace. Le reste du jeu consiste en des images fixes. La musique d’ambiance est planante et s’adapte parfaitement au ton du jeu, mais ne brille pas.<br /> <b>Interface</b> : l’interface est plutôt simple d’accès. On accède facilement aux onglets pour la culture, la politique et la vente de produits dans chaque pays, ou bien aux différents menus composant le jeu : recherche, agendas, etc. Elle reste néanmoins perfectible avec beaucoup d’allers-retours dans les menus au bout d’un certain temps.<br /> <b>Gameplay</b> : son point fort est de nous immerger à la tête d’une entreprise puissante aux multiples leviers. Malgré tout, les parties finissent par se révéler assez répétitives. La rejouabilité n’est donc pas assurée. Mais le message politique, lui, passe.<br /><br />