Vous cherchez un peu d‘originalité dans les jeux de stratégie en temps réel ? Avec son gameplay radicalement différent de ses concurrents, Kingdom est fait pour vous. En effet, toute action y demandera la présence de votre roi ou de votre reine, fièrement monté sur son destrier et destiné à chevaucher inlassablement dans un environnement en 2D. Oui, de la 2D, de la vraie, point ici de 3D isométrique ou autre.

Stratégie et gestion light façon sidescrolling et pixel art

Kingdom rappelle un peu les jeux de plateformes populaires dans les années 90. Il ne s’agira pourtant pas pour vous d’effectuer des sauts improbables, mais bel et bien de gérer un royaume menacé par des créatures infernales. Le dit royaume évoluera en cas de survie, passant d’un petit campement fortifié à une forteresse imposante.

Les mécanismes sont simples au possible. Le roi collecte personnellement de l’or (gagné en chassant, en levant des impôts, ou en érigeant des fermes), et distribue ces revenus comme bon lui semble.

Vous voulez agrandir votre population ? Chevauchez dans la forêt et lancez une piécette aux manants vivant dans des campements isolés pour qu’ils vous rejoignent. Vous voulez construire une muraille ? Rendez-vous à l’endroit voulu, et distribuez quelques pièces d’or. Le choix permanent sera donc celui de décider où donner de la tête.

À gauche, à droite – voilà les frontières de votre royaume. Vous découvrirez très vite les limites de votre pouvoir en vous aventurant la nuit en forêt. Vos sujets se retirent derrière les barricades au crépuscule, gare à ceux qui s’aventureront dehors à ce moment !

Kingdom est impitoyable. La seule sauvegarde qui vous est accordée est celle qui a lieu en quittant le jeu. Faites-vous surprendre par des créatures, et vous perdrez votre argent, puis votre couronne, déclenchant une défaite immédiate.

Les mauvaises décisions sont d’une manière générale fatalement punies. Recommencer sa partie est donc à l’ordre du jour, et cela peut être très, très frustrant lorsque l’on construit une tour d’archers au mauvais endroit par mégarde, alors que les archers sont monnaie rare et que vous ne pouvez leur commander un emplacement particulier. Les voilà placés à un endroit où ils seront inutiles pour le reste du jeu. Les erreurs sont d’autant plus lourdes de conséquences que vos moyens pour diriger votre royaume sont limités.

Ne vous y méprenez pas, Kingdom a un charme particulier. Un environnement graphique soigné, dans le style pixel art, une bande son étonnamment agréable, et une petite sensation de jeu d’aventure au début. Les animations sont bien faites, et en tant que joueur vous serez toujours occupés.

Au-delà d’un tutoriel sommaire, omettant d’importantes informations que vous découvrirez au fil de vos défaites (ou en lisant les récits d’autres joueurs), les explications n’existent pas. Les débuts étant un peu toujours les mêmes, il y a de quoi se lasser de recommencer avec la maigre consolation de savoir que non, ce n’est pas une bonne idée de déboiser les environs d’un campement, car celui-ci disparaitra et ne sera plus à même de vous fournir des villageois.

De même, une fois les grandes lignes et l’objectif réel du jeu découvert, le jeu a peu d’intérêt à être rejoué, l’environnement ne variant que marginalement de partie en partie. Il y a bien quelques passionnés qui essayent de gagner en un temps record, ou en utilisant des stratégies peu conventionnelles, le résultat sera toutefois le même.

Une victoire étant envisageable à partir de 5 à 7 heures de jeu, Kingdom manque cruellement de profondeur. Le prix n’est certes pas bien imposant lui non plus (10 euros), mais un arrière-goût d’insatisfaction reste. Le jeu reste donc à réserver à ceux qui désirent une nouvelle expérience en terme de stratégie ou sont captivés par l’idée d’optimiser au possible chaque aspect de leur façon de jouer.

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En avant pour l’aventure !
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Le soleil s’efface, la bourse est presque vide, il est temps de rentrer se mettre à l’abri.
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De petites découvertes parsèment le début du jeu.
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Un jour ensoleillé propice à la chasse.
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Un peu d’or et ce vagabond rejoindra mes rangs.
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Le campement initial s’étend peu à peu.
kingdom-raw-fury-test-07
La moindre erreur est fatale pour le royaume de votre roi ou votre reine.
kingdom-raw-fury-test-09
Une nuit difficile.
kingdom-raw-fury-test-04
Une lune rouge est synonyme de gros ennuis …

Les plus

  • Originalité.
  • Ambiance prenante.
  • Disponible en VF.

Les moins

  • Basse rejouabilité.
  • Peu d’informations pour le joueur.

Pour plus d’informations, voyez le site www.kingdomthegame.com et cette fiche sur Steam.

Notes
Multimédia
80 %
Interface
60 %
Gameplay
55 %
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test-de-kingdom<b>Multimédia</b> : si l'on aime le style Pixel art, les graphismes et l'ambiance sont très réussis.</br> <b>Interface</b> : un tutoriel trop simple et un manque d'explications ingame font que l'on commet des erreurs forçant beaucoup à recommencer sa partie.</br> <b>Gameplay</b> : pas assez de renouvellement dans les parties, en conséquence on fait vite le tour du jeu.

4 Commentaires

  1. Bonjour von Aasen,

    Nouveau contributeur à la Gazette, j’avais dans l’idée de proposer à Bertrand une review ou un dossier sur Kingdom et ses DLC mais je m’aperçois maintenant que le sujet a été traité de très belle manière. C’est très plaisant à lire et ta review fait honneur au jeu tout en ne concédant rien sur ses points faibles. Je n’aurais pas fait mieux !

  2. Dans un prochain article, pour un jeu qui s’y prête, je vais essayer de prendre le même format compact que toi. Ce sera un bon exercice ;)

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