Après un excellent troisième opus, sorti en 2006, mis à jour jusqu’en juillet 2015, prendre la relève n’était pas obligatoire. Les précédents changements à l’alchimie de The Operational Art of War n’ont jusqu’ici guère apporté de modifications, ce numéro IV va-t-il trancher du tout au tout ou être une simple mise à niveau du logiciel aux impératifs des systèmes actuels ? Un doute s’était installé chez beaucoup. Il n’est pas sans fondement, mais tout dépend des goûts…

Les scénarios

Passons rapidement sur l’installation qui une fois effectuée amène au menu de démarrage pour soit lancer une partie, créer un scénario ou jouer en réseau. Tout cela, en français, s’il vous plait.

Je n’entrerais pas dans la conception des scénarios (41 pages du manuel des règles), mais il s’agit là d’un plus de la série depuis son origine. Alors que d’autres comme HPS (et désormais JTS) utilisent le même moteur pour sortir des scénarios payants, ici, la communauté est de suite sollicitée, et peut ainsi mettre à disposition une multitude de nouveaux scénarios de qualités variables. J’ai ainsi pu avant même de commencer à jouer, installer un scénario sur Stalingrad.

Si The Operational Art of War, premier du nom était plutôt axé 39-45, le II, guerres modernes et le III englobant les deux précédents, ici on continue à s’étendre avec des scénarios antérieurs à 14-18, avec par exemple le Premier empire ou la guerre de Sécession. Du coup le jeu propose plus de 200 scénarios de base. Ceux-ci sont divisés par chronologie et géographie. Beaucoup ne sont que des retranscriptions de l’opus précédent. Si certains crient à la facilité, d’autres se demandent pourquoi se priver de bons scénarios sur des thèmes dont l’historicité n’a pas évolué.

Bien entendu, il était impossible de tester tous les scénarios. Néanmoins lors de retransmissions de parties, j’ai pu suivre l’invasion de Grenade par les États-Unis ainsi que la Guerre du Golfe. Ces deux scénarios mettent en évidence la qualité historique du travail effectué, mais n’offrent aucun challenge ludique. Dans les deux cas, un camp est condamné à se faire laminer. Il faut prendre cela en compte si vous affrontez un adversaire humain, ce que le pratique système PBEM++ permet de très bien faire.

Plus généralement, l’échelle des scénarios est variable, un hexagone pouvant représenter de 2,5 à 50 kilomètres pour des tours de jeu représentant de six heures à une semaine.

 

The Operational Art of War IV Scenarios List
The Operational Art of War IV Scenarios List
Exemple de scénario, ici Kasserine 43, tel qu’on pouvait le jouer avec The Operational Art of War III.
Le même scénario Kasserine 43 sur The Operational Art of War IV, peu de changements, on peut garder l’ancienne présentation pour les panneaux latéraux.

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Notes
Multimédia
60 %
Interface
65 %
Gameplay
85 %
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the-operational-art-of-war-iv-on-ne-change-pas-une-formule-qui-marche<b>Multimédia</b> : les graphismes restent assez basiques, les unités sont représentées par le symbole OTAN, peu d’évolution. Les cartes sont certes quand même plus belles, et quant à la musique et autres bruitages, ils remplissent leurs fonctions mais on peut très bien s’en passer.<br /> <b>Interface</b> : la prise en main est facile, attention au clic droit, c’est lui qui commande. Un niveau de zoom supplémentaire aurait été apprécié pour les utilisateurs d'écrans en très grande résolution. <br /> <b>Gameplay</b> : on n’a pas le temps de s’ennuyer, que l’on aborde le jeu sous son aspect ludique (on subit les règles) ou simulation (on contrôle tout), la multitude de scénarios est un must.<br /><br /> Si vous possédez The Operational Art of War III, l’achat du IV ne semble pas obligatoire. Le graphisme n’a guère progressé, les symboles OTAN auraient pu être remplacés par des icônes. Mais si vous avez du mal à restreindre votre envie de découvrir ce nouvel opus, vous pourriez quand même en être ravi, simplement car la formule du jeu est toujours aussi bonne, ce que la note finale ne retranscrit pas entièrement. Seules les améliorations ne sont pas à hauteur des attentes, certes souvent élevées, des vétérans de la série. Quant aux autres, c’est bientôt Noël, vous n’aurez pas souvent l’occasion d’acheter un wargame qui vous propulse dans un univers de batailles historiques si diversifié, sans nuire pour autant au réalisme.

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