Victoria 3 – National Awakening : la Serbie et la poudrière des Balkans (2)

Suite de notre récit de partie donnant un aperçu du récent DLC National Awakening, un immersion pack de Victoria III, c’est-à-dire un contenu plus petit qu’une large extension et centré sur une région du monde. Cette fois ce sont les Balkans qui sont à l’honneur avec de nouveaux éléments et mécanismes proposés pour certains protectorats ottomans, la Turquie elle-même mais aussi l’Autriche. Cet AAR présente un acteur un peu moins joué que d’autres, la Serbie.

 

Captures 9 à 12

Alors que débute la décennie 1860, je me sens mieux armé qu’en début de partie. Certes, la situation reste précaire et le pays choisi n’a aucune possibilité de bien se développer en dehors d’un soutien russe, d’ailleurs pas encore formalisé par une vraie alliance à cette date. L’Empire ottoman, quoiqu’affaibli, reste puissant et l’Autriche-Hongrie une force menaçante. Néanmoins mon économie s’est renforcée et je me hisse à la 31e place des puissances mondiales. C’est encore modeste, mais pas totalement ridicule non plus.

À long terme, certains processus aident aussi le joueur. Ainsi, l’extension prévoit de nouvelles mécaniques comme les éveils nationaux, très lentes maturations qui permettent d’attirer les groupes sociaux vers eux, favorisant à terme certaines prises de position de lobbies, aidant au déclenchement de crises d’unification ou de guerres de revanche. Ils mettent beaucoup de temps à se développer, ce qui n’a rien que de très logique, et le joueur n’a pas à s’en préoccuper de manière très suivie, mais c’est un élément intéressant à prendre en compte.

Pour le moment, je décide de m’agrandir aux dépens de mes voisins les plus faibles, notamment l’Albanie qui s’est séparée de la tutelle turque il y a peu et qui n’est pas encore protégée par une grande puissance. La guerre se déroule en 1865 sans grand relief mais est d’importance car j’accède pour la première fois à la mer, ce qui offre des possibilités de commerce et d’extension maritime pour le moment inaccessibles. Quelques ports, dans la foulée, vont être développés.

La région reste une poudrière, toujours instable. Une grande crise orientale couve, les provinces européennes de la Sublime Porte s’agitent, mais aussi divers soulèvements dans les pays nouvellement indépendants. J’ai moi-même évité de peu une insurrection de taille. Dans tous les cas, le joueur doit rester attentif à ces phénomènes et essayer d’en tirer avantage. C’est ainsi que je décide de soutenir les séparatismes chez certains de mes voisins, espérant récupérer des territoires à moyen terme, tout en empêchant une révolte grecque de prospérer.

 

Victoria 3: National Awakening - AAR Serbia
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Celle-ci, principalement anti-turque serait, sur le papier, plus proche de mes intérêts. Toutefois, la révolution est contagieuse et mes annexions les plus récentes débordent du cadre proprement serbo-monténégrin. Je n’ai pas encore pu créer la Yougoslavie et les mécontents sont nombreux dans mon État : 1.64 million de personnes contre 127.000 loyalistes seulement, ce qui est potentiellement destructeur. Je ne veux pas que les exemples voisins ne débordent sur mes frontières.

De plus, je ne souhaite finalement pas favoriser Athènes. Pourquoi ne pas cantonner les Grecs au Péloponnèse et à l’Attique et plutôt aller moi-même en direction du sud ? Ces combats n’ont rien de très difficile, toute la région s’étant portée contre le soulèvement grec, y compris l’Empire ottoman, drôle d’alliance des contraires qui apparaît parfois dans l’histoire…

En 1870, un calme provisoire est revenu dans la région. La Turquie a su préserver quelques provinces en Europe et le principal bénéficiaire des décennies précédentes n’est autre que votre serviteur. Les voisins Valaques et Bulgares n’ont pas réellement pu s’agrandir, ni la Grèce. L’avenir semble sourire à Belgrade.

Je profite de ces années pour renforcer considérablement mes armées et pour me rapprocher des Deux-Siciles, voisines. Le vrai « test » arrive quand Constantinople me réclame le retour de provinces perdues, ce que je refuse, et la guerre éclate.

Toutefois, l’ennemi a présumé de ses forces et se retrouve quasiment seul, là où je suis soutenu. Sur mer, les Bourbons de Naples me sauvent la mise et sur terre j’ai beaucoup progressé depuis 1836. En avril 1872, la défaite ottomane est donc irrémédiable et le traité de paix léonin. Je conquiers la Thessalie ainsi qu’une partie de la Thrace, chassant presque le sultan de cette rive du Bosphore.

Incapable de faire face à la situation, la crise éclate au grand jour en 1876, ce dont j’espère tirer un grand profit !

A suivre…

Pour plus d’informations sur Victoria 3: National Awakening Immersion Pack, voyez cette fiche sur Steam. Concernant le Season pass 2 dont il fait partie, voyez cette fiche sur Steam.

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