Troisième chapitre de notre récit de partie donnant un aperçu du récent DLC National Awakening, un immersion pack de Victoria III, c’est-à-dire un contenu plus petit qu’une large extension et centré sur une région du monde. Cette fois ce sont les Balkans qui sont à l’honneur avec de nouveaux éléments et mécanismes proposés pour certains protectorats ottomans, la Turquie elle-même mais aussi l’Autriche. Cet AAR présente un acteur un peu moins joué que d’autres, la Serbie.
Captures d’écran 19 à 24
À ce stade de la partie, le plus simple me paraît de m’étendre aux dépends de mes voisins balkaniques et de profiter de toute nouvelle faiblesse de l’Empire Ottoman, désormais presque chassé d’Europe.
La Grèce est alors un des États limitrophes les plus faibles, que j’ai devancé dans la conquête de la Macédoine et d’une partie de la Thrace. Il lui a été impossible de se renforcer et de créer un contrepoids efficace. Il m’est donc assez simple de lui ravir le Péloponnèse en 1878. Certes, cela dégénère ensuite en un soulèvement généralisé de la région, désireuse de regagner son indépendance.
Toutefois, la plupart des puissances ne désirent pas un nouvel embrasement et décident presque toutes d’écraser la révolte grecque. Me voilà aux côtés des Ottomans dans une drôle de guerre ! Les forces sont totalement disproportionnées. Il n’est même pas nécessaire de mobiliser toute l’armée pour descendre jusqu’à la pointe sud de la Grèce, totalement occupée en quelques mois et quasiment annexée, hormis quelques archipels comme les Cyclades. Dès la fin de l’année 1878 la sécession grecque a réuni tout le monde contre elle et a été écrasée.
Le prochain objectif est d’atteindre la mer Noire en réunissant la Bulgarie à notre État. L’armée de Sofia n’est forte que d’une trentaine de régiments, moins de la moitié des forces serbes. Il n’est pas difficile de monter un coup diplomatique, d’autant plus que personne ne soutient les Bulgares. La guerre dure assez peu de temps et est terminée dès le début de l’année 1881. L’annexion complète est décidée.
Le royaume de Serbie-et-Monténégro est désormais assez vaste et regroupe presque toutes les terres européennes initialement aux mains des Ottomans. Il reste quelques chapelets d’îles, la Valachie et une partie de la côte Dalmate à occuper pour réaliser le rêve de créer une union des Slaves du sud.
La première partie de cet AAR se trouve ici : Victoria 3 – National Awakening : la Serbie et la poudrière des Balkans (1). La seconde partie est par ici.
Captures d’écran 25 à 28
Malheureusement, il convient de reporter ce beau songe à plus tard, car Constantinople ne le voit pas d’un si bon œil. En mai 1883, le sultan demande officiellement que lui soit restituée la Thrace du Nord, sous peine de guerre. L’alerte est sérieuse. L’empire Turc a encore suffisamment de possessions pour être un adversaire conséquent, même s’il a été bien affaibli et n’a su se renforcer vis-à-vis de l’Égypte. On peut craindre aussi un embrasement généralisé.
Je décide quand même de ne pas accepter de rendre ce territoire stratégique et de risquer l’affrontement. Le temps du grand test est arrivé. Les quelques mois de tension diplomatique qui s’ensuivent permettent de réaliser la plus formidable mobilisation de l’histoire du pays. L’armée professionnelle a été considérablement renforcée depuis 1836 et, surtout, la conscription s’est développée en conséquence. Ainsi, à la fin de l’été 1883, je peux déployer 156 régiments sur le front principal, contre 110 pour mon adversaire, qui a peut-être présumé de ses forces. Les combats font rage en Thrace orientale, dans les faubourgs de la capitale adverse, alors que d’autres conscrits rejoignent le front.
Heureusement, la bataille tourne à mon avantage et le front est percé en quelques mois. Les armées serbes déferlent en Anatolie et parviennent à l’emporter sans plus rencontrer de sérieuses résistances. Sur ces entrefaites, profitant de cette lancée, je me rue sur la principauté valaque toute proche, tout en repoussant un débarquement d’un allié de ce petit territoire, le lointain Brésil. Ces deux guerres victorieuses changent considérablement la donne en 1887.
La Turquie d’Europe n’existe plus, ni les principautés danubiennes. Le test a été réussi et l’armée s’est accrue d’une vingtaine de régiments en quelques années. Peut-être que le moment de cueillir le fruit autrichien est-il arrivé ?
A suivre…
Pour plus d’informations sur Victoria 3: National Awakening Immersion Pack, voyez cette fiche sur Steam. Concernant le Season pass 2 dont il fait partie, voyez cette fiche sur Steam.
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