Victoria 3 – National Awakening : la Serbie et la poudrière des Balkans (1)

Comme il est difficile de tester ce type de contenu très ciblé et que l’Empire Ottoman avait déjà fait l’objet d’un article précédent, je préfère me fonder sur un nouveau récit de partie, réalisé avec un acteur un peu moins joué que d’autres, la Serbie. Il sera l’occasion d’évoquer le contenu proposé en lien avec le déroulé des faits survenus pendant les sessions de jeu.

Captures 1 à 4

En début de partie, le pays choisi est une principauté « protégée » par la Turquie voisine et pas complètement indépendante. Certes, le pays des sultans n’est déjà plus ce qu’il a été au XVIIe siècle. Ses puissants voisins russe et autrichien l’ont contraint à se replier dans de nombreux secteurs et certaines régences ont été envahies (Alger) ou se sont progressivement autonomisées (Égypte). Toutefois, il s’agit encore d’un puissant adversaire, avec de belles potentialités de jeu. La partie que j’avais réalisée avec ce dernier avait donné l’occasion de succès intéressants et de reconquêtes réussies.

Je sais donc que les affaires balkaniques peuvent très mal se terminer pour le petit État que j’ai choisi d’incarner et qu’il me faudra le soutien d’un puissant allié, vraisemblablement russe, étant donné l’antagonisme déjà existant avec les Habsbourg, qui lorgnent sur la région. Je débute le jeu sans trop d’ambitions, si ce n’est de survivre et pourquoi pas de profiter des soubresauts agitant « l’homme malade de l’Europe ».

Or, au début, la situation est catastrophique. La tutelle ottomane est forte, l’économie serbe peu développée et très agraire. De plus, l’armée se compose de quatre malheureux régiments d’infanterie et, pour ne rien gâcher, les familles nobles de Serbie se disputent le pouvoir. Il y a de quoi être découragé. Toutefois, la partie durera une centaine d’années et on peut accomplir des choses dans ce laps de temps. Je décide de passer les premières années de jeu à développer un peu l’extraction de ressources et à régler cette question dynastique pour avoir les mains libres par ailleurs.

Il faut également faire attention à la Hongrie voisine ainsi qu’à renforcer les liens avec quelques grandes puissances potentiellement amies, notamment la France et la Russie.

Captures 5 à 8

Au fil des mois qui s’écoulent, de nombreux événements contextuels ont été rajoutés ainsi que des entrées au journal. Ces éléments aident le joueur. Ils lui permettent de dessiner un chemin vers l’indépendance et l’agrandissement de la Serbie dans les Balkans, notamment dans la direction du Monténégro. Pour ce faire, je ne pourrai agir seul. Heureusement, j’obtiens assez rapidement le soutien des tsars pour obtenir mon indépendance.

Refusée par le sultan, elle se règle via un coup diplomatique en 1841 où, soutenu par Saint-Pétersbourg, j’obtiens d’être libéré du chaperon turc sans avoir même besoin d’ouvrir le feu. C’est un beau succès mais aussi une prise de risque : je ne suis plus relié au marché ottoman et mon petit pays se retrouve d’un coup avec des pénuries de bien dans tous les domaines.

Les premières années d’indépendance sont ainsi très dures et je les passe à développer l’agriculture, l’extraction et l’industrie au maximum pour obtenir une petite autonomie économique, non sans mal. Munitions, canons, armes et papier manquent toujours quand je décide un nouveau coup en 1848.

Toujours soutenu par la Russie à qui a été promise la Moldavie, une guerre avec l’Empire ottoman est cette fois déclenchée, pour le contrôle de quelques provinces avoisinantes. Si mon armée reste ridiculement faible (6 régiments), elle est heureusement soutenue par les immenses forces du tsar et de quelques pays voisins comme la Bulgarie, récemment formée.

Les combats se déroulent ainsi sans trop de difficultés et, en 1849, la Serbie victorieuse s’agrandit de plusieurs provinces. Cela me met au contact de mes voisins monténégrins qui acceptent de me rejoindre. La partie prenant ce tour, ce que je n’avais pas forcément anticipé, et le pays le nom de Serbie-et-Monténégro, je décide de m’orienter vers le rassemblement des Slaves du sud dans un même État, la future Yougoslavie (qu’historiquement personne ne prévoyait à cette date).

Malgré cette victoire, ma production de plusieurs denrées essentielle reste squelettique et sans soutien extérieur, par essence volatil, il est possible qu’un retournement se produise, ce qu’on aura l’occasion de voir ou non par la suite. D’ores et déjà on remarque que l’immersion est réelle et que le travail accompli renforce une meilleure appréhension des faits.

A suivre…