Dès l’introduction, le manuel donne le ton : « Il n’y a pas d’espoir, car l’espoir engendre la déception. Il n’y a pas de doute ; le doute engendre l’hérésie et les pensées pernicieuses. Il n’y a pas de salut, hors celui accordé par l’Empereur. Chaque secteur doit être conquis. Chaque bataille menée avec une foi inébranlable et une détermination farouche. En ces âges les plus sombres, ne sont que bains de sang et… la guerre. » Battlesector c’est de l’action brute, du gros rouge qui tache, sans distinction de rhésus et qui sait, peut-être à l’avenir, du vert profond ? Mais pour cela, il faudra attendre de probables DLC. Que les zélateurs de l’Imperium se réjouissent, les légions impériales vont toutefois pouvoir pourfendre du xeno à qui mieux-mieux ; les tyranids pullulent et ils sont vénères, à défaut d’être futés…

 

Games Workshop a une nouvelle fois confié sa fructueuse licence WH40K à un studio prometteur, Black Lab Games; dont le récent fait d’armes avec le développement de Battlestar Galactica – Deadlock aura certainement joué en leur faveur. Forts de ce chaperonnage prestigieux, ce studio ayant montré une compétence certaine à gérer un projet de cette ampleur, nous propose un jeu dont l’ambition probable est de faire entrer de plain-pied l’univers WH40K dans notre XXI siècle.

Quel éditeur autre que Slitherine aurait également pu, mieux à propos car fort d’une expérience déjà riche dans l’adaptation de cette licence, supporter plus efficacement un tel projet ! Voilà donc un pedigree fort alléchant dont la génétique du quarante-et-unième millénaire, associée à la technologie impériale n’aura certainement pas à rougir. C’est donc, peut-être, inspirés par cette association d’idée capillotractée, que Black Lab Games a décidé d’aborder la question d’un nouveau jeu de combats tactiques en tours alternés ; faisant de la Neuvième Légion impériale, âmes damnées de l’Empereur lui-même et exécuteurs des basses œuvres, le fer de lance de ce Battlesector.

Warhammer 40,000: Battlesector
Baalfora fut une planète accueillante mais ça, c’était avant !
Les unités ne sont pas gérables au niveau armée après avoir pris connaissance du briefing et de la mission à venir, ce qui réduit à néant l’intérêt de cet aspect stratégique. L’expérience gagnée se limite également au nombre de batailles effectuées, sans prise ne compte des actions effectives ; une unité restant sans combattre tout un scénario gagnera autant d’expérience que celle en première ligne de bout en bout.
La campagne unique comprend 20 scénario dont la variété s’avère correcte en dépit du manque de diversité des unités présentes. En quelques parties on a le sentiment d’en avoir fait le tour et ce n’est pas l’aspect narratif, souvent trop verbeux, qui maintient l’intérêt mais plutôt l’action.

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Points positifs et négatifs

  • Un moteur 3D rendant enfin justice à l’univers de Games Workshop.
  • La bande son et les bruitages, convaincants, quoique répétitifs mais comment faire autrement ?
  • L’option Momentum, un peu gadget au début mais appréciable en fin de campagne.
  • Des cartes / environnements de jeu agréables à découvrir.
  • Le mode Photo, innovation bien conçue mettant en valeur l’aspect graphique du jeu.
  • Une unique campagne, linéaire et scriptée ; chose que certains préférerons ?
  • Les animations de jump pack réussies lors des ralentis (tirs d’opportunité) mais ratées à vitesse normale.
  • Des lacunes navrantes dans l’ordre de bataille (Rhinos et volants, parents pauvres, encore une fois !).
  • Les effets gore c’est cool… tant que cela ne nuit pas à la lisibilité de la situation !
Notes
Multimédia
85 %
Interface
80 %
Gameplay
75 %
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warhammer-40000-battlesector-par-le-sang-de-sanguiniusBattlesector n'est pas un ratage, ni un mauvais jeu, loin de là. Il s'agit pour l'instant d'un jeu plutôt moyen, là où l'expérience et les ressources disponibles auraient pu laisser espérer un excellent jeu. On ne peut cependant pas évoquer une occasion manquée. Tant il est vrai que ledit studio s'est empressé, comme confus ou pour couper virtuellement l'herbe sous le pied de futurs détracteurs, d'annoncer la possible publication de DLC, forcément propres à combler nos attentes. De nouvelles factions gardées sous silence pour le moment, tout dépendant du succès -comprenez volume de ventes- de cet opus primaris. Comme disait Coluche à propos des promesses... Pour ma part je me montrerai moins cynique, en évoquant simplement le dicton concernant un pauvre chat échaudé qui, comme chacun sait, craint désormais, l'eau !

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