Cauldrons of War simule l’invasion du 22 juin 1941 et plus en Russie par le IIIe Reich au niveau du Haut Commandement. Vous devrez prendre des décisions globales, laissant à vos subordonnés la tache de les réaliser. Chaque tour dure une semaine et le fer de lance est l’Opération Barbarossa, qui prend fin avec la nouvelle année. Le sujet est connu, l’approche semble toutefois originale. Voyons cela.
L’invasion de l’URSS vue depuis l’état-major
Pour gagner, vous devez remplir certains objectifs, qui vous amèneront des points, en sachant que dans la réalité, les allemands n’y sont pas arrivés.
L’ensemble du jeu se passe devant une carte stratégique où vous devrez utiliser des points d’actions répartis entre vos différents groupes d’armées. Les actions couvrent la logistique, mais aussi la guerre aérienne ainsi que les choix opérationnels (percée, attaque éclair, bombardement, reconnaissance ou autres).
Les effets de ces choix vous permettront ou non de progresser sur le terrain. Quand vous atteignez les 100%, la mission est réussie et un nouveau secteur se libère.
Chaque secteur est limité dans sa capacité de ravitaillement routier ou ferré.
L’énorme particularité du jeu est de vous soumettre à des décisions jusqu’alors non abordées ou trop éludées de la guerre. Ces décisions abordent la face obscure, du moins encore plus obscure de la guerre, avec les exécutions de prisonniers, les massacres de civils, juifs de préférence, et autres atrocités commises pendant ce conflit. En termes de jeu, un compteur de points de barbarie va monter tout au long de la partie, encourageant les troupes russes à plus de résistance et de férocité.

Pour plus d’informations sur Cauldrons of War – Barbarossa, actuellement en phase Early access, reportez-vous à cette page sur Steam ou au site officiel.
D’autres éléments ou choix viendront influer sur le cours des opérations, comme l’influence du Führer et autre limogeage.
En pratique, il faut tout d’abord bien différencier les théâtres d’opérations attachés à chaque groupe d’armée. Par exemple, si deux théâtres d’opérations dépendent du groupe d’Armée, avec cinq points d’activations, il faudra décider comment les utiliser au mieux entre les deux. Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver sans points d’actions, pour un secteur vital.
Une grande partie du jeu va être cette gestion continue des priorités et leur affectation. Franchement, c’est peu. D’autres jeux offrent des tours avec des interactions limitées, mais vous n’arrivez pas à vous arrêter. Ici, ce n’est guère passionnant, il manque quelque chose. Pourtant, les messages indiquant les évènements extérieurs sont plaisants, dans le style, pas dans le contenu, et vous mettent dans l’ambiance.
Surtout, il est difficile de comprendre les tenants et les aboutissants des différentes actions. Le « bon sens » me dit qu’avec des blindés, il faut faire une percée, mais après ? Les mouvements entre les différents fronts sont délicats, vous devez cliquer sur les différents théâtres pour trouver son nom, ensuite retourner là où il y avait l’unité disponible et l’envoyer au bon endroit. En résumé, l’interface actuelle ne me convient pas, elle n’est pas assez limpide.
Le jeu étant en Accès anticipé, il continue à s’améliorer. De nombreux défauts ont déjà été corrigés, comme l’absence de sauvegarde (!). Le prix du produit est très attractif, à peine 5 euros, le concept intéressant, alors attendons et espérons que ce petit wargame soit à la hauteur du grand conflit qu’il représente.
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