Aperçu de Fantasy Kommander – Eukarion Wars

Il faut une audace certaine pour monter au créneau du wargame / RPG-tactique fantasy. D’opiniâtres combattants occupent déjà le terrain, comme le vénérable Battle of Wesnoth, le fringant Elven Legacy voire un JRPG comme Final Fantasy Tactics. Et pour un petit studio, s’offrir le support d’une licence populaire ou un design graphique sophistiqué sera hors de portée. La profondeur tactique pourrait être la brèche que Fantasy Kommander saura exploiter.

La tactique c’est fantastique …

Dès les premiers écrans, la parenté avec le vétéran Battle of Wesnoth saute aux yeux. Le jeu (essayé en version bêta) propose une suite de campagnes dans un univers de fantaisie occidentale très classique. Vos unités survivantes gagnent en expérience et en niveaux de bataille en bataille, devenant plus efficaces et robustes tout en acquérant de nouveaux pouvoirs. On y retrouve le bestiaire classique de ce type de contrées fantastiques (humains, elfes, orcs, morts-vivants, démons, trolls, …).

Les champs de bataille sont représentés par de petites cartes à maillage hexagonal, où la victoire s’obtient selon des objectifs multiples, primaires et secondaires. Les graphisme des unités, des sprites 2D, et des cartes ne révolutionneront pas le genre, loin de là, et leur simplicité n’empêche paradoxalement pas un certain manque de lisibilité. Les combats se déroulent en tour par tour consécutifs, pas de mauvaises surprises de ce coté là.

Mais c’est sur la richesse tactique que l’intérêt du jeu se base : influence de l’orientation des unités, zones de contrôle, gestion du moral, prise en compte du terrain et de différents bâtiments, support des unités voisines, combat à distance avec gestion de la visibilité, modifications raciales, retranchement, sorts et combinaison de pouvoirs à même de renverser des situations mal engagées.

Faible nombre d’unités, petite carte, nombreux paramètres à prendre en compte, tout est fait pour récompenser l’optimisation tactique et la micro-gestion. Les victoires se méritent et les défaites sont promptes, vous êtres prévenus.

D’un point de vue technique, stabilité et fluidité sont de la partie dans la bêta, et l’ergonomie est correcte. J’espère que les développeurs pourront à l’avenir implémenter un mode multijoueur, le système d’unités à points et la densité des affrontements devraient bien se prêter à des parties rapides entre deux amateurs du genre. Toutefois pour l’instant il faudra se contenter d’y jouer en solo avec quatre campagnes représentant deux douzaines de scénarios, auxquels s’ajoutent des quêtes secondaires.

Au final, la bêta laisse entrevoir un jeu sympathique qui pourrait ravir les amateurs de longues campagnes et de combats denses et rapides. La sortie de Fantasy Kommander devrait avoir lieu d’ici à la fin du mois.

 

Pour plus d’informations sur Fantasy Kommander – Eukarion Wars, voyez le site www.fantasykommander.com, cette fiche chez Matrix, ou encore ce récent interview sur The Wargamer.
Carte de campagne.
Écran de recrutement / promotion.

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Champ de bataille.

Présentation du jeu.

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  1. Bonjour,

    La parentée n’est pas plutot à chercher du coté du vénérable Fantasy General. Si les musiques sont aussi belles ça pourrait le faire…

    A+
    Philippe

  2. Bonsoir. Ils ont évoqué celui ci aussi comme source d’inspiration, mais je le connais très peu, donc je ne l’ai pas cité.

  3. Ca a l’air sympa, mais ça ressemble plus a un jeu pour smartphone (comme les Kingturn p ex) qu’à un jeu PC… 23 pouces de moniteur pour 22 unités c’est gâcher :)

    • J’en suis plutôt déçus, je m’attendais à un Panzer Corps version fantasy (j’avais adoré fantasy général à l’époque… ça m’arrive d’y jouer encore… ). C’est vraiment simpliste, sur de petites cartes… bof.

      • Ce n’est pas encore certain, mais sauf erreur de ma part il est assez possible qu’à l’avenir Slitherine fasse un Panzer Corps version fantasy. Du moins ils y ont pensé … mais ça ne sera pas pour tout de suite.

    • Cela vient probablement du fait que les développeurs ont surtout comme expérience Flash et le Web, donc des jeux plus “petits”.

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