Voici un exemple d’une partie que l’on peut jouer facilement et rapidement, grosso modo une bonne demi-soirée, dans le nouveau Field of Glory 2. Qui est une très belle et très réussie adaptation sur PC du jeu de figurines Field of Glory, adaptation qui utilise cette fois-ci le nouveau moteur de Slitherine, déjà vu dans Sanctus Reach.
Field of Glory 2 propose trois types de parties, soit des scénarios historiques, dits grandes batailles épiques (ex : Bibracte, Chéronée, Zama), soit des mini-campagnes qui ne sont surtout que des enchainements de batailles liées entre elles, soit des batailles semi-aléatoires comme celle-ci.
Dans ce cas, vous choisissez un camp et le jeu vous propose parmi les listes d’armées disponibles une palette de choix cohérents historiquement. Alternativement, vous pouvez aussi créer de nombreux types de batailles personnalisées avec n’importe quelle liste d’armée, pour par exemple explorer des situations hypothétiques. Ici pour cet essai j’ai choisi un thème simple, une rapide bataille hypothétique pendant l’invasion de l’Angleterre par César, en 54 BC.
Le terrain ainsi que la composition des armées de chaque camp sont générés aléatoirement, les batailles personnalisées permettant de mieux choisir le type de scénario, par exemple renforts, marche de flanc, arrière-garde, avant-garde, puis la taille de la carte et des forces, ou encore le type de terrain. Ici le système de génération semi-aléatoire permet de se lancer dans la bataille très rapidement.
Sur les trois différents essais effectués avec cette configuration, et au niveau 4 sur 6 de difficulté, j’ai remporté la première bataille plutôt facilement, je me suis fait massacré dans la seconde, alors pourtant que tout était bien parti, et j’ai gagné la troisième non sans avoir dû bien faire attention à ne pas réitérer les erreurs commises dans la seconde.
A savoir, en plus a priori d’un peu de malchance lors de certains combats, d’avoir probablement avancé un peu trop loin, un peu trop vite. Ce qui à un moment, dans la seconde partie donc, a déclenché une suite de retournements dans les combats, qui ont vu mes légions se faire étriper.
Ici dans cette troisième bataille, en faisant plus attention au positionnement de mes unités, et en attaquant à de meilleurs moments, alors que l’IA se défendait plutôt assez bien, j’ai pu l’emporter vite, porter des coups décisifs et faire s’effondrer la défense de l’ennemi. Concrètement, en terme de points de victoire, il me fallait mettre en déroute 40% des troupes ennemies et 25% de plus que mes pertes, ou 60 % des troupes ennemies. Autrement dit il faut causer assez de pertes chez l’adversaire pour que le moral de ses unités chute et que celles-ci s’enfuient puis se dispersent. Le tout en subissant de son coté le moins de pertes possibles…
Dans Field of Glory 2, tout est donc question d’effectuer les bons mouvements pour se placer aux endroits les plus avantageux fonction du terrain. Il faut donc bien étudier la carte au début. Ici il n’y a pas de terrain accidenté, « difficile », susceptible de perturber bon nombre de troupes, l’infanterie lourde n’aimant pas crapahuter dans les cailloux.
Prendre position sur la colline offre deux avantages notables. D’une part mes unités auront un bonus sur les adversaires à une hauteur inférieure, d’autre part les archers pourront plus facilement tirer sur les ennemis. A noter que depuis le patch 1.02 arrivé en début de semaine, les archers peuvent désormais tirer par dessus une unité se trouvant à une hauteur de terrain inférieure.
Le plus gros des forces ennemies se trouvant au centre, je ne devrais pas avoir trop de difficulté à m’emparer de la colline. Sur celle-ci il y aura donc une légion avec mon général, deux légions de recrues, deux unités d’archers, dont des archers crétois, des javeliniers, et des thuréophores, sorte d’infanterie moyenne, peu efficace ici mais qui occuperont les ennemis montant sur la colline.
Dans la plaine j’ai donc cinq très solides légions romaines, et une unité de cavalerie lourde, incluant un autre général. Ces derniers ont un rayon d’action de 4 cases, et offrent un bonus au combat pour l’unité commandée, un bonus au moral et aux tests de cohésion (quand un événement est susceptible de déclencher une chute de moral dans une unité), et un bonus de mouvement sous la forme d’une rotation gratuite de 45 degrés. Le moral des unités étant essentiel à la victoire, et l’orientation des unités pouvant grandement affecter, d’une part les possibilités de mouvement, d’autre part les résultats des combats, on voit vite en jeu l’importance de ces personnages. Qui ne donnent pas non plus un avantage surpuissant.
On voit ci-contre mes archers tirant une volée de flèches sur des guerriers ennemis. Les dégâts prévus, estimés, seront de 12 à 40. Sachant que cette unité à une force de 698 au départ, cela semble très peu. En fait tout se jouera aux pertes de moral, donc à l’accumulation des dégâts, mais aussi aux types d’attaques. C’est à dire attaquer en surnombre, à deux unités contre une, ou de flanc, est plus efficace pour démoraliser l’ennemi. Qui décidera alors, si elle échoue à un test de moral, de s’enfuir, ce qui peut déclencher dans les unités voisines une chute de moral voire une déroute.
A noter aussi que les archers ont des munitions pour l’équivalent de deux tours de combat. Après cela, ils tireront à un potentiel réduit, devant par exemple ramasser sur le terrain des flèches pour pouvoir continuer à tirer.






















Pour plus d’informations sur Field of Glory II, voyez cette page chez l’éditeur ou celle-ci sur Steam. A lire également en complément ce récit de partie sur la bataille de Larissa, un exemple de scénario personnalisé, ainsi que notre précédent aperçu du jeu. Concernant la version du jeu pour figurines et la première adaptation sur PC, voyez le site www.fieldofglory.com.
NDLR : cet article est ouvert à tous, ne nécessitant pas d’abonnement pour être lu. Vos abonnements sont importants pour que la Gazette du wargamer puisse continuer d’évoluer tout en proposant aussi des articles en accès libre. Pour soutenir le site et son équipe, abonnez-vous.
Les commentaires sont fermés