« La Prusse n’est pas un État qui possède une armée, c’est une armée ayant conquis la nation. » Cette célèbre phrase de Mirabeau écrite en 1788 ne peut mieux décrire la situation de l’État prussien dirigé d’une main de fer par Frédéric II au milieu du XVIIIème siècle.

Ayant hérité de son père le « Roi-Sergent » Frédéric-Guillaume d’une armée engloutissant jusqu’aux trois-quarts des ressources financières de son petit État, Frédéric le Grand put mettre en œuvre une politique agressive et expansionniste dans une Allemagne encore morcelée en dizaines de petits États, jaloux de leurs prérogatives et souvent liés à la puissance dominante en Europe centrale, l’Autriche. Cette dernière, dirigée alors par la jeune impératrice Marie-Thérèse depuis la Pragmatique Sanction, avait été contrainte de céder la riche Silésie à son ambitieux voisin lors des négociations mettant fin à la Guerre de Succession d’Autriche qui avait fait rage entre 1740 et 1748.

Outrée par l’attitude de son allié anglais qui lui avait forcé la main, et bien décidée à ne pas souffrir longtemps pareille humiliation, Marie-Thérèse avait alors planifié une guerre de revanche, et avec le soutien de son chancelier Kaunitz, avait œuvré en vue d’un spectaculaire renversement d’alliance. En effet, la Prusse s’étant rapprochée de la Grande-Bretagne, l’Autriche n’avait d’autre choix que de s’allier avec un ennemi pourtant séculaire, la France de Louis XV.

Et c’est ainsi que trouvant son origine dans un petit conflit frontalier aux confins des terres sauvages américaines entre 1754 et 1756, le jeu des alliances et les rivalités dynastiques précipitèrent l’Europe dans une âpre lutte pour la domination jusqu’en 1763.

Bataille de Leuthen. Vue éloignée (zoom out).
Bataille de Leuthen. Vue rapprochée (zoom in).

Cet article nécessite un abonnement pour être lu dans son intégralité. Connectez-vous depuis la page Mon compte, ou consultez nos offres d’abonnement pour adhérer à notre gazette.

 

Depuis sa sortie le jeu est passé en version 1.02, voyez si besoin le changelog des petites mises à jour par ici. A lire également sur cette série notre article Musket and Pike : les guerres du XVIème siècle vues par HPS.

Notes
Multimédia
60 %
Interface
80 %
Gameplay
90 %
Article précédentStrategy & Tactics 314
Article suivantLevée du rideau de fer pour Armored Brigade
musket-and-pike-the-seven-years-war-la-guerre-mondiale-au-temps-des-mousquets</br></br>Pour conclure, on peut dire que nous nous trouvons face à du classique HPS / JTS. Pas de révolution dans le gameplay ou les graphismes (on notera la disparition de la vue 3D, peu pratique de toute façon) mais un système en tour par tour et par phases qui fonctionne parfaitement, une modélisation satisfaisante des systèmes de combat suivant les époques, de nombreux éléments pris en compte et une richesse inégalée avec des dizaines de scenarii représentant potentiellement des centaines d’heures de jeu, contre l’IA ou en multijoueurs.