Les débris de l’armée nippone aux Philippines n’ont pas encore refroidi que Wargame Design Studio nous dévoile déjà le troisième titre de la série des Musket and Pike.

Autant dire que de l’autre côté de l’Atlantique, les joueurs sont complètement perdus, ce conflit étant inconnu à la plupart d’entre eux. Même si ce n’est, bien évidemment, pas le cas chez nous, un petit rappel historique me semblait nécessaire, au moins pour l’exportation :

Au début du XVIIIe siècle, la Suède était à son apogée. Ses possessions territoriales suscitaient bien des convoitises surtout du côté de la Russie. L’arrivée d’un jeune roi de 15 ans sur le trône sembla opportune à l’entrée en guerre d’une alliance anti-suédoise composée de la Russie, du Danemark et de la Saxe. Cela se concrétisera trois ans plus tard et permettra à Charles XII d’entrer dans l’histoire en se défaisant de ses ennemis les uns après les autres durant la période 1700-1706. Tout aurait pu s’arrêter là, s’il n’avait refusé la proposition de Pierre Ier et tenté d’envahir la Russie. La défaite de Poltava en 1709, même si elle ne met pas fin à tout, marque le tournant du conflit. Celui-ci ne se terminera qu’en 1721, verra la mort de Charles XII à seulement 36 ans (1718), et rétrogradera définitivement la Suède au rang de puissance secondaire.

On l’aura compris cette période a généré de nombreuses batailles. On ne sera donc pas étonné de découvrir 69 scénarios, recouvrant entre autres les douze principales batailles. Leurs durées sont relativement courtes, elles s’étalent de 6 à 37 tours, avec une majorité dans la zone des 15-25. On aura aussi la possibilité de s’atteler à cinq campagnes s’étalant de 1700 à 1719.

Même si l’interface générale est conforme à l’ensemble des produits de WDS, chaque série a ses particularités.

Dans l’ensemble le jeu est assez simple avec seulement deux phases par joueur. La première est celle du mouvement/combat à distance. On y remarquera qu’une unité ayant tiré ne pourra plus bouger, tandis que l’artillerie devra rester immobile et en position pour espérer faire feu. La cavalerie aura la possibilité de charger en ligne droite un adversaire non adjacent.

Great Northern War - Musket and Pike
1/ Le début de la campagne, les troupes sont en bon ordre, les commandants d’unités bien positionnés, un rêve…
Great Northern War - Musket and Pike
2/ L’artillerie est en position, l’infanterie avance droit devant, ce qui n’a pas été une idée terrible sur le flanc gauche avec une unité en déroute. A droite, j’espérais déborder avec la cavalerie, mais cela suppose qu’elle s’éloigne du commandant de division..
Great Northern War - Musket and Pike
3/ De manière incompréhensible, l’infanterie suédoise ne supporte pas la mitraille. On a tout de même capturé deux batteries ennemies. Celles-ci sont au-dessus de la pile ce qui fausse l’image de la situation. On a bien un bouton pour changer la place des unités dans un hexagone, j’ai réussi à l’utiliser une fois et puis plus après. Pourquoi après la sélection d’un hexagone et l’affichage sur le bord des unités présentes, ne peut-on pas les déplacer directement en les faisant glisser ?

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Pour plus d’informations sur Musket & Pike – Great Northern War, voyez cette page chez WDS. A lire également les 40 pages des Historical and Design notes en PDF par ici. A noter que les deux autres titres de la série recevront prochainement une mise à jour du moteur pour correspondre aux nouvelles améliorations.

Voir aussi sur cette série nos articles Musket and Pike – The Seven Years War : la guerre mondiale au temps des mousquets et Musket and Pike : les guerres du XVIème siècle vues par HPS.

Points positifs et négatifs

  • Nombreux scénarios
  • Historicité, ordre de batailles
  • Interface maîtrisée
  • Pas de VF
  • Prix
  • IA déficiente
Notes
Multimédia
70 %
Interface
70 %
Gameplay
70 %
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musket-pike-great-northern-war-la-fin-de-la-prosperite-suedoise<b>Multimédia</b> : la musique est inexistante, sinon le reste est conforme aux standards WDS.<br /> <b>Interface</b> : bien entendu, il y a toujours des choses à améliorer comme le choix des couleurs, les représentations des unités mais chaque titre apporte son lot de changements.<br /> <b>Gameplay</b> : jeu très « vivant » où on ne s’ennuie pas, gâché par la faiblesse de l’IA.<br /><br /> WDS nous présente encore un excellent produit. Il se démarque en nous proposant des théâtres peu connus dans nos contrées, même si l’équilibre des batailles met en évidence les lacunes de l’IA.

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