Snapshot Games diffuse une courte bande-annonce pour son futur jeu qui devrait beaucoup intéresser les fans d’X-Com, premier du nom. Car en effet il s’agit là du retour de Julian Gollop, créateur du jeu que Firaxis a brillamment ressuscité ces dernières années avec XCOM.
Dévoilé au printemps l’année dernière, on ne sait toutefois encore que peu de choses sur Phoenix Point. Ce teaser campe l’ambiance, et à ce sujet on a récemment appris que le jeu bénéficiera pour sa bande-son du talentueux John Broomhall, qui entre autre avait donc déjà signé l’excellente musique aux sonorités angoissantes de UFO – Enemy Unknown et Terror from the Deep.
Le jeu devrait se dérouler en 2046, mettant en scène une humanité au bord de l’extinction suite à l’émergence d’un ancien virus extra-terrestre enfoui dans le permafrost. Virus agressif qui se répand sous la forme d’une brume et dont la principale caractéristique est de déclencher d’horribles mutations dans toutes les formes de vie avec lesquelles il entre en contact.

Les premières petites images ci-après, diffusées l’année dernière, laissent clairement deviner un jeu mettant plus l’accent sur l’horreur, avec une forte inspiration lovecratienne (le mythe de Cthulhu avait déjà été une importante inspiration dans Terror from the Deep, voir ci-contre). Tout en montrant un jeu conservant bien sûr les aspects tactiques et stratégiques qui ont fait le succès de la série.
De rares préviews ont fait écho de nouvelles fonctionnalités, telles la possibilité de viser une partie précise du corps d’un ennemi ou une dimension open-world, c’est à dire un monde ouvert librement accessible au joueur.
Les monstruosités qu’il faudra affronter seront créées via un système de génération procédurale. Autrement dit le jeu modélisera automatiquement les créatures, en utilisant ici des morceaux d’animaux qui auront fusionné et dégénéré. Il semblerait qu’on puisse s’attendre à rencontrer des choses mélangeant par exemple insecte, chauve-souris, crabe, requin, pieuvre ou encore pingouin. Certaines créatures seront de petites tailles, d’autres seront gigantesques. Un exemple de mission cité par J. Gollop mentionne une plate-forme pétrolière pouvant être dévorée par une horreur gargantuesque émergeant du fond des mers. Tout un programme !
Le terrain sera destructible, et les cartes seront elles aussi générées de manière procédurale. Les personnages principaux, les soldats donc, seront personnalisables via de nombreuses options. Les classes de personnages seront en théorie plus floues, le joueur étant a priori inviter à jouer la carte de la complémentarité de compétences.
Du coté des humains, on aura des factions opposées, très susceptibles de s’affronter entre elles à la façon dont le faisait X-Com Apocalypse. Le nom Phoenix Point désignant lui la base du joueur, un bastion de survivants réfugiés au sommet d’une montagne (voir l’artwork ci-dessous, où on aperçoit d’ailleurs un hélicoptère, qui remplacera probablement le traditionnel Skyranger). Il faudra mener ces héros à la reconquête de la planète, en commençant par récupérer de la nourriture et diverses ressources.
Parmi les raisons qui feront que les différentes factions humaines se battront aussi entre elles, au lieu de s’allier pour lutter ensemble contre les monstres, il y aura la rareté des ressources et des idéologies isolationnistes. Néanmoins il sera quand même possible de forger des alliances, tous les survivants n’ayant heureusement pas sombré dans la folie.
Trois types de factions ont été données en exemple. On rencontrera ainsi des sanctuaires de scientifiques prônant une cohabitation avec les aliens et développant des écosystèmes artificiels.
Une autre faction consistera en une ligue de miliciens adeptes du survivalisme considérant que la seule solution pour survivre est d’utiliser la force pour repousser l’invasion.
Une troisième faction sera elle un culte religieux ayant érigé le sacrifice de ses ennemis en un rituel de communion avec les aliens. Ce culte aurait trouvé un moyen de préserver chez les humains contaminés par le virus un semblant de conscience humaine (sans quoi tous les humains sont pour ainsi dire lobotomisés et « contrôlés » par le virus).
Détail intéressant, le postulat du jeu sera ici inversé. C’est à dire que le joueur aura rapidement une domination technologique sur ses adversaires, mais sera par contre submergé par le nombre d’ennemis, ainsi que par leurs capacités à muter et à s’adapter (par exemple en développant des armures en chitine).
Concernant la gestion des territoires, la logique sera de dire que les aliénoïdes contrôlent les mers, les humains dominent les airs, et toutes les terres sont disputées. Le tout devant mener à une guerre dite asymétrique.
Enfin le jeu proposera un scénario offrant plusieurs fins différentes. Une des voies que l’on pourra explorer révélera, en milieu de partie a priori, l’origine extra-terrestre du virus.
Pour quelques informations supplémentaires sur Phoenix Point, dont la sortie est prévue dans le second semestre 2018, lisez cette présentation sur Rock Paper Shotgun ou voyez cet interview en vidéo sur Eurogamer.
Concernant Julian Gollop, X-Com et l’importance de la musique, voyez aussi sur YouTube les épisodes 337 à 340 de Matt Chat (par exemple ici le 338).
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