Ayant testé Wars Across The World lors de sa sortie, j’étais déçu par le nombre de bugs rencontrés. Pour savoir si Strategiae, éditeur très réactif au demeurant, avait gommé les défauts de jeunesse, je me suis relancé sur un scénario plutôt réussi dans la version de base du jeu : Normandie 1944.
Voilà, le compte-rendu de cette partie, jouée du côté des Alliés contre l’intelligence artificielle. Un résultat désormais globalement plus satisfaisant, correspondant aux objectifs du jeu et de son système, simuler rapidement et facilement des grandes batailles.
Dans le cas de ce scénario, il est décrit comme jouable en une heure et demie ce qui est à peu près le cas selon la manière de jouer de chacun, certaines cartes aléatoires qui peuvent accélérer ou inversement ralentir le cours des combats, selon aussi la chance ou la malchance qu’on peut avoir lors de la résolution des combats, le niveau de difficulté choisi, et bien entendu que l’on connaisse plus ou moins bien les règles du jeu. Comptez deux bonnes heures si vous débutez et tâtonnez, moins dès que vous maîtrisez le système.
Le plan général
Ce scénario est très axé sur le ravitaillement. Je vais donc envoyer mes parachutistes le plus près possible d’Arromanches pour sécuriser le secteur et déployer le port artificiel Mulberry. L’aviation américaine et anglaise va attaquer tout le long de la côte en appui au débarquement de toutes mes troupes. Après, on avisera…


La réalité
Le débarquement ne se passe pas si bien : à la fin du 6 juin 1944, les anglais n’ont pas réussi à s’implanter sur Gold, tandis qu’une contre-attaque Allemande perce jusqu’à Courseule, c’est à dire Juno, où elle est stoppée. Les pertes sont élevées et la résistance française n’entrave plus le mouvement par voie ferrée de l’ennemi (effet d’une carte spéciale dont la durée varie selon un jet de dé).
Bilan de départ, le ravitaillement est inexistant. Je vais donc essayer de m’emparer d’Issigny (entre Utah et Omaha) et Le Hamel (en face de Gold), tandis que mes parachutistes vont s’avancer vers Caen et occuper les nœuds ferroviaires.
Mes troupes s’acquittent brillamment de leur tâche, et résistent victorieusement à l’assaut adverse, bien aidées par l’aviation. Celle-ci doit toutefois faire attention à ne pas tomber sur des unités de défense anti-aérienne, peu nombreuses mais efficaces.
Au 3e tour, je parviens à m’emparer de Caen, puis détruire les éléments à Douvres et à renforcer le dispositif général. L’Axe ne réagit pas trop, s’empare de Carentan, isolant Collins et trois divisions et retrouve Rommel, mais pas pour longtemps, le tirage des cartes événements m’étant favorable.
Le 12 juin Rommel est ainsi envoyé à l’hôpital, il sera remplacé plus tard par Von Kluge. Carentan est alors reprise et la percée me permet de couper en deux la presqu’île du Cotentin. Rappelons au passage que dans le système de Wars Across The World, il faut obligatoirement un chef pour engager une bataille. En outre chaque chef a des caractéristiques différentes, certaines pouvant s’avérer avantageuses pour remporter certains combats.
Les Allemands en ayant perdu un, ils vont se contenter de reprendre Utah Beach.
Au 14 juin, les anglais ont l’air en surnombre à l’est, je vais réduire les défenseurs et envoyer au plus vite des troupes à l’ouest…
Les Allemands de Thurye sont isolés et je vais essayer de reprendre les Dunes afin d’isoler les impudents sur la plage d’Utah. C’est chose faite, le support aérien permettant l’échec de la contre-attaque. L’unité de Thurye se déplace sur Granville d’où elle devrait disparaître faute de ravitaillement. Von Kluge est arrivé, mais enfermé dans Argences.
Le 16 juin, je vais attaquer sur Argences et renforcer les Dunes. Argences prise, les renforts allemands sont inopérants, par contre l’unité isolée se porte à merveille et remonte les plages. Je vais relire les règles sur le ravitaillement.

Le 18 juin, Les Dunes résistent toujours, les allemands faiblissent, la partie semble jouée.
Le 20 juin, je vais terminer le secteur sud et commencer à m’intéresser à Cherbourg.
Le 24 juin, Granville tombe. Le 26 juin, il ne reste plus que Cherbourg.
Avec la chute de Cherbourg, la partie s’arrête avec une victoire stratégique Alliée. Normandie 1944 est un scénario sympathique, dont les bugs ont disparu. L’apparition d’un dé « rapide » pour la résolution des combats est une bonne chose.
La partie se joue au début avec la gestion des lignes de ravitaillement et l’utilisation pertinente des unités aériennes dans le mouvement défensif. En effet les blindés allemands qui arrivent en renfort représentent une menace très sérieuse
Ce scénario est certainement un des plus réussi. Bien entendu un adversaire humain serait préférable, même si l’intelligence artificielle possède trois niveaux de difficultés.
Précisons enfin que cette partie s’est réalisée au niveau de difficulté le plus facile (j’avais oublié de régler le niveau), ce qui explique mieux le résultat que l’on voit ici. Ce niveau est très adapté aux débutants. En augmentant la difficulté on obtient un résultat un peu plus à même de plaire à un joueur expérimenté, sans pour autant que cela soit trop difficile. Évidemment il s’agit aussi d’un scénario dans lequel, sauf si l’on fait de grosses erreurs, les Allemands ne peuvent au mieux que ralentir les Alliés. Le joueur pouvant alors perdre la partie au nombre de points de victoire requis.






