Sixième chapitre de ce récit présentant une partie standard de Civilization VI jouée avec la Grèce de Périclès, au niveau de difficulté Empereur. Athènes en a fini avec son principal rival, développe ses villes, explore les confins du monde, s’industrialise et se modernise, renfloue allégrement ses caisses, enfin à l’abri du besoin et des convoitises. Mais pourtant à une période de paix succède à nouveau des décennies de conflit. Avec néanmoins une importante différence, désormais c’est Athènes qui mène la danse !

Le Japon n’est plus, les polémarques fêtent. Le siège de Kyoto, bien que rapide, a cependant montré une fois encore les limitations de l’art de la guerre alors en vogue.

La puissance de combat considérable de l’ensemble de l’armée grecque ne peut être que difficilement mise à profit, les unités se bloquent entre elles, d’interminables manœuvres s’ensuivent. On marche, on marche, et pendant ce temps-là l’ennemi bombarde, interfère, déborde les flancs, bloque des routes.

Une nouvelle tactique est développée pour mieux tirer parti du grand nombre de soldats grecs. Des corps d’armée sont désormais formés, composés de deux unités régulières. La densité accrue de troupes sur le champ de bataille peut décider du maintien ou non de positions clés, et donc être décisive.

Ce qui paraissait être une anecdote, à savoir la découverte d’un village tribal dans le grand Nord de la Rodonie, ne manqua pas de faire la une des journaux.

En effet des sauvages isolés de toute civilisation avaient parfait au fil des millénaires un système d’égouts à proprement parler fantastique, une inspiration majeure pour tout homme docte. Fascinant !

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Les années voient la Rodonie accroitre exponentiellement son activité économique. Des mines de charbon alimentent la société industrielle, des banques et bourses offrent des crédits à tout-va, les chantiers navals tournent à pleine vapeur pour produire de nouveaux navires.

Avec des caisses bien remplies, les diplomates athéniens ont plus de marge de manœuvre. Ils achètent des Spartiates l’original de leur plus grande œuvre littéraire, « L’art de la guerre », pour l’exposer au palais de la république. Ce monument de la prose laconique explique au stratège débutant comment organiser et mener à la victoire une armée, un livre-clé pour comprendre la civilisation spartiate.

Si le retard technologique envers la Grande-Bretagne est plus ou moins comblé (de grands hommes de science leurs procurent régulièrement une avance), la culture, pourtant fleuron de la Grèce, est en reste. Des fonds spéciaux sont dédiés aux artistes, qui pourront exercer leur métier dans de nouveaux quartiers flamboyants, les acropoles.

L’administration elle aussi est cajolée, les rangs d’une bureaucratie émergente croissent à vue d’œil. Les archontes disposent d’informations plus détaillées que jamais sur les différentes villes qui forment la république.

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Une telle montée en puissance aiguise les instincts de prédateur, l’armée se morfond et l’on murmure sur les agoras qu’il faudrait utiliser ce tas de soldats à quelque chose d’utile.

Les polémarques sont bien sûr du même avis, après tout leur fonction leur enjoint un certain bellicisme. L’arrogance est de mise après trois campagnes offensives victorieuses, il ne reste pratiquement plus aucun garde-fou pour contrer la fièvre expansionniste.

Une invasion du Brésil est préparée, la réputation grecque est de toute manière ruinée. On voit ainsi les troupes tirer parti des récentes innovations industrielles et créer des corps d’artillerie de campagne, très mobiles et à la puissance de feu redoutable.

Dès la première offensive, les Arabes volent au secours de leurs voisins pourtant haïs et menacent Athènes. Le fort de la capitale tire de toutes ses bouches à feu pour contenir la masse de régiments qui vient prendre d’assaut ses murs.

La marine hellénique intervient également, ses frégates écrasent d’un roulement de canon continu les colonnes arabes, à découvert dans les plaines qui mènent à leur cible désignée.

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Les manœuvres sont beaucoup plus rapides et nerveuses, les colonnes se déplacent à la vitesse de l’éclair et se retrouvent laminées en un rien de temps par quelques obus bien placés.

Rio de Janeiro tombe vite et brutalement. De nombreux arbalétriers grecs restent sur le pavé, qu’importe, l’avancée est là et des carabines à répétition sont distribuées à leurs remplaçants. L’ère des prouesses de spadassins est révolue ; ce qui compte désormais, c’est le nombre de tonnes d’acier capables de brûler de la poudre.

Les Mamelouks s’emmêlent devant les défenses de Mycènes et d’Athènes, toujours accompagnés de boulets et de flèches quand ils osent pointer le bout de leur nez. Du côté brésilien, Fortaleza, une ville mineure coincée entre des métropoles, est rasée.

Il faut à tout prix éviter une guerre trop longue, sans pour autant sacrifier des objectifs. La levée en masse est décrétée, la conscription activée, toute la république serre les dents pour soumettre ses ennemis.

Chaque foyer verse sa contribution, la guerre n’est plus une affaire de mercenaires ou de quelques professionnels de la tuerie, c’est un ouragan qui touche tout un chacun.

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Les mesures de contre-espionnage se rentabilisent. Le réseau d’Osaka, qui a par deux fois réussi à incendier le quartier industriel, est démantelé.

Il s’agissait de communistes anglais, sans doute à la solde du gouvernement. Le politburo de Londres nous a donc identifié comme ennemi lui aussi, voilà qui noircit les perspectives futures.

Fidèle à sa fourbe tradition, Saladin achète la paix, cette fois-ci pour une somme  gargantuesque. Il faut dire que les archontes n’avaient initialement pas vocation à le laisser s’en sortir après qu’il eut perdu deux douzaines de régiments mamelouks.

En quantité suffisante, l’or peut changer bien des avis, les armes grecques se tairont donc envers cette civilisation.

Le Brésil s’en retrouva au désespoir, Brasilia pour être plus précis avait de bonnes raisons de verser quelques larmes à la perte de cet allié indirect.

Des mortiers lourds, la dernière création du complexe sidérurgique de Mycènes, avaient remplacé les vieilles bombardes de bronze, et l’infanterie grecque creusait des tranchées en marge de la ville. Des cuirassiers sécurisaient les voies d’approvisionnement et pillaient tout convoi ennemi.

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L’or arabe fut utilisé à bon escient, la ruineuse modernisation militaire, longtemps repoussée, put enfin être implémentée. Adieu arbalétriers et frégates, bonjour canons de campagne et cuirassés !

La guerre prend un tout autre tournant, que capture Tolstoï dans son ouvrage séculaire « Guerre et paix ».

Une guerre tout autre se joue dans les ruelles sombres de Birmingham et les quartiers mal famés d’Osaka, celle des intrigues et des secrets. Victoria a beaucoup perdu à ce jeu mortel, veut revoir ses espions, qui se morfondent dans les prisons de Kyoto.

Les Grecs veulent le fabuleux tableau de l’Annonciation en échange, ce que les Britanniques refusent obstinément. Tant pis ! L’or n’a aucune valeur dans cette transaction, quand la république peut puiser à pelletées entières dans celui que leur livre les Arabes chaque année en adéquation avec leur traité de paix.

L’ère moderne s’achève sur la prise de Natal, dernière ville de taille des Brésiliens, ainsi que les petits débuts de ce qui pourrait se terminer en course à l’espace. L’âge de l’atome a débuté, le monde a été secoué par de nouveaux bouleversements, quelles en seront les conséquences ?

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Pour plus d’informations sur Civilization VI voyez le site officiel et cette page sur Steam. A lire également cette brève récapitulant les principales caractéristiques de la Grèce dans Civ VI.

6 Commentaires

  1. Toujours aussi passionnant… Félicitations.
    Et puis belle partie surtout au niveau empereur où je souffre, j’ai toujours pas réussi à gagner ma première partie à ce niveau là…

    • Merci! J’ai quand même eu de sacrées sueurs froides lorsque j’ai vu Athènes tomber en mains japonaises en début de partie. Le 1er chapitre était déjà en ligne et je craignais un AAR bien court.

  2. yep, vraiment captivant à suivre …
    La dernière image avec les anglais en première place sur la culture et la science ne posent-ils pas quelques inquiétudes aux archontes grecques ?

    • Oui la Grèce avait pu se placer en tête au niveau scientifique quelques années, mais les Britanniques ne cessent de reprendre le dessus. Cette fois-ci, il semblerait bien qu’il se soient sécurisés un avantage permanent, ce qui promet un beau casse-tête pour l’avenir.

      Côté culture nous ne sommes pas trop loins l’un de l’autre, donc il devrait être difficile pour Victoria de gagner par ce biais. Tant que j’arriverai à maintenir un assez haut niveau de culture grec, il n’y a pas de danger immédiat.

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