Strategic Command WW1 : 1918, l’offensive Ludendorff, compte rendu

On a parlé de multiples fois de Strategic Command, série de jeux stratégiques sur la 1ere et la 2e Guerre Mondiale. Avec les différentes mises à jour de Strategic Command – World War I, deux scénarios supplémentaires ont été proposé. Le premier traite du début du conflit, tandis que le second traite de la dernière offensive à l’Ouest des Puissances Centrales. La particularité de ces scénarios est qu’ils ne sont plus à la même échelle. Fini les corps d’armées, les longues recherches, on passe à la division et deux-quatre tours par semaine.

 

Lorsque j’ai eu l’opportunité de faire une partie en ligne, j’ai sauté sur l’occasion. Nous avons choisi l’offensive Ludendorff. Le jeu commence fin mars 1918 et se termine, quand il se termine ! Je ne connais pas le scénario, ne l’ai jamais joué, et dans ces cas-là, la défense me semble toujours plus facile, alors à moi l’Entente.

Tout d’abord, il y a du monde, tout le front Ouest est présent ! Le premier tour de mon adversaire est relativement calme, il n’attaque que les britanniques qui perdent quatre divisions, ainsi qu’une division portugaise (Fig.1). Je décide donc d’investir dans la recherche pour les Belges et les troupes américaines (Fig.2), qui ne sont pas aux niveaux. Cette amélioration va être longue, donc la commencer au plus tôt me semble pertinent, surtout quand on m’en laisse le temps. J’ai rapproché mes troupes du front et ai lancé quelques attaques, de manière à l’user un peu.

Ce sont sept divisions qui vont disparaître le tour suivant, mon adversaire s’acharnant sur les Britanniques (Fig.3). J’hésite à contre-attaquer, mais je m’affaiblirais trop, je me contente de lui détruire deux divisions là où j’en ai l’occasion (Fig.4). Avec le calme relatif sur les autres fronts, je fais remonter l’armée française vers le Nord pour colmater un peu le front anglais. Tandis que pour éviter les ravages de l’artillerie, je recule mon front d’un hexagone et creuse de suite (Fig.5).

Mes troupes sont alors retranchées au niveau deux, alors qu’elles étaient au niveau quatre auparavant. Sachant que chaque tir d’artillerie baisse le niveau d’un et que le nombre de tir dépend du nombre d’obus en stock, mais qu’il est au minimum d’un, il me semble que le recul est meilleur. Surtout qu’en avançant, l’ennemi devra choisir entre attaquer ou se retrancher, tout en venant à portée de mon artillerie. Celle-ci n’est d’ailleurs pas au maximum de son potentiel. Je vais donc continuer les investissements en recherche.

1/ 5 divisions détruites, je ne sais même pas où !

 

Pour plus d’informations sur Strategic Command : World War I, voyez cette page chez l’éditeur ou celle-ci sur Steam. Puis notre test ainsi que ce récit de partie.

 

2/ Armes infanterie en route vers le niveau 2 pour les USA et la Belgique.
3/ 4 divisions anglaises, 2 françaises et 1 belge, qu’est-ce que ça va être quand les choses sérieuses vont commencer !
4/ Le Nord de la France, heureusement l’Armée belge combat !
5/ Prenons un peu de distance au centre…
6/ Que ce tableau m’a fait plaisir, je pourrais dire, j’ai fait jeu égal !

 

Le mois de mars se termine et de nouvelles divisions se sont évaporées, mais mes contre-attaques locales vont être sanglantes, d’ailleurs le tableau des pertes parle de lui-même (Fig.6).

Les troupes américaines se préparent à arriver nombreuses, très nombreuses. La production marche à fond. Les blindés anglais vont bientôt connaitre leur baptême du feu.

Dans le secteur belge, je lui détruis une division, histoire de lui faire penser à autre chose et de détourner des ressources (Fig.7), mais partout où je peux, c’est avion de reconnaissance, bombardement et assaut.

Le deuxième QG américain est en approche, j’ai lancé sa construction rapidement, tandis que les troupes elles-mêmes bouchent les trous et évitent des percées rapides (Fig.8).

7/ Comment lui changer les idées, la ligne anglaise est très affaiblie, alors attaquons en Belgique.
8/ Les troupes US se rassemblent, elles prendront le relais des troupes françaises, quand elles seront décimées.

Le début avril n’est guère méchant, deux divisions et un détachement détruits, ce n’est rien par rapport à tout ce qui arrive (Fig.9). Devant ce calme, je continue les recherches, l’investissement est au maximum chez tout le monde (Fig.10).

Au Nord, le front se stabilise (Fig.11), tandis que l’armée anglaise se déplace vers le Sud pour combler une brèche dans ses défenses (Fig.12). Un tour assez défensif où l’offensive adverse peine à progresser (Fig.13-14).

Le 12 avril, les anglais attaquent en Belgique, tandis que le saillant commence à être réduit (Fig.15). J’avais perdu trois divisions, soit autant que les anglais détruiront ce tour, et ils ne sont pas seuls. Ayant pléthore de troupes, je les engage un peu partout sur tout le front, allant jusqu’à abimer son artillerie (Fig.16).

Bien entendu, le Teuton est rancunier et en ce 16 avril, six divisions disparaissent (Fig.17). Sous la pluie, les poilus attaquent, pendant que les britanniques se complètent (Fig.18-19).

Le 22 avril, l’attaque allemande semble avoir perdu le fil directeur, il me détruit cinq divisions dont deux américaines (Fig.20). Celles-là, c’est tout bénéfice, elles sont quasi gratuites à la reconstruction…En plus, elles sont commandées, le deuxième QG est arrivé (Fig.21).

J’attaque partout où je peux, c’est couteux, mais payant, le tableau des pertes le prouve (Fig.22). D’ailleurs la situation est tellement saine, que je me passe de renforts italiens pour mieux enfoncer l’Autriche-Hongrie (Fig.23).

 

9/ Une unité de reconnaissance s’est perdue dans nos lignes…
10/ La recherche française au maximum, comme celle des USA…
11/ La frontière belge, on stabilise.
12/ Le Nord avec la descente de l’armée anglaise pour combler la brèche.
13/ A-t-il les moyens d’exploiter cette trouée ?
14/ Une petite attaque locale pour entretenir les bonnes relations, j’ai préféré attaquer son artillerie plutôt que détruire sa division.
15/ Le Nord sanglant, l’utilité de l’artillerie allemande est douteuse si loin du front…
16/ Une folie, une escapade chez l’ennemi.
17/ Vengeance, mais avec quoi !
18/ Un tour de remise en forme.
19/ Pas génial, les troupes fraîches sont attendues…
20/ Les pertes américaines sont les plus faciles à remplacer.
21/ Les pertes sont compensées par les renforts. Les américains ne sont pas très bons, mais ils permettent de tenir le front.
22/ Pour l’instant, on fait toujours jeu égal, pourvu que ça dure…
23/ Un choix cornélien. Je n’ai pas la même vision de la situation et finalement décide de m’en passer, plus dure sera la fin, si je tiens…

 

24/ Un peu de reconnaissance pour voir, justement.
25/ Restructuration du front britannique.

Les tours se suivent et se ressemblent, un petit tour en ballon me permet de constater que les lignes allemandes ont aussi peu, voire moins de profondeur que nos lignes (Fig.24). Sur le front britannique, je retire les divisions de cavaleries du front pour les remplacer par de la bonne infanterie (Fig.25).

Le reste du front voit quelques actions, qui affaiblissent l’adversaire. Ainsi, les troupes américaines trop faibles pour l’engagement direct exploitent les succès locaux pour engager l’artillerie allemande (Fig.26-27).

Dernier tour du mois d’avril, ce n’est toujours pas la grande offensive, même si six divisions sont détruites (Fig.28). Le contingent américain et au maximum, je ne peux plus construire de divisions d’infanterie (Fig.29). Toutefois, je n’aurais que peu de réactions, une petite offensive au Nord avec un QG malmené (Fig.30) et c’est à peu prés tout. Il faut dire que la technicité en matière d’artillerie a augmenté chez les français, aussi ai-je amélioré toutes les unités, tout en vérifiant qu’elles soient bien à portée de tir, ce qui est le cas sauf pour une. Du coup, il m’était impossible de produire une division ou même de toutes les compléter (Fig.31). Mais si l’adversaire me laisse tranquille, le prochain tour, j’espère lui détruire une division par batterie d’artillerie.

Le 2 mai 1918, après la perte de quatre divisions (Fig.32), le Grand Quartier Général décide de frapper un grand coup. Sur tout le front, l’artillerie donne de la voix. Enfin, pas trop au Nord, où l’armée belge a quelque peu souffert (Fig.33). Par contre, sur le reste du front, les lignes allemandes sont enfoncées en de multiples endroits avec la destruction d’avions, de QG, d’artillerie et même des divisions d’infanterie (Fig.34-35).

Le 6 mai, je bats mon record de pertes avec onze divisions de perdues (Fig.36) ! Je n’en reçois « que » dix ce tour, sans compter deux divisions italiennes accompagnées de leur QG, qui montent au front. L’offensive continue, Metz est en vue, il n’y a plus rien en face, je ne sais pas combien de divisions adverses disparaissent, mais clairement la situation est désespérée pour mon adversaire (Fig. 36-39).

D’un commun accord, nous arrêtons là la partie, celle-ci n’offrant plus d’intérêt.

Traité de Versailles

Le passage de Strategic Command – World War I au niveau opérationnel est une réussite. On ne peut que féliciter les développeurs d’avoir ajouté cette dimension en scénario gratuit, alors que d’autres l’aurait proposé en contenu payant.

Je ne vais pas faire de commentaires autres sur la partie. Clairement, mon adversaire n’a pas pris les bonnes options, ai-je pris les bonnes pour autant ? Je ne sais pas, un match retour semble s’imposer.

 

26/ Les troupes US se spécialisent dans la chasse à l’artillerie.
27/ Peu d’assaut ici, surtout du renforcement.
28/ Tiens un avion de reconnaissance allemand s’est perdu au milieu de mes pertes !
29/ Que construire quand on a usé tout son potentiel de construction ? De la cavalerie et des chars !
30/ D’accord, il n’y a rien derrière, mais chez l’ennemi non plus, du moins je crois…
31/ Le calme avant la tempête…
32/ Que quatre divisions, la voie est libre pour l’offensive générale.
33/ N’exagérons pas, et attendons les renforts, l’armée belge a beaucoup souffert.
34/ Attaque généralisée avec destruction d’avions, d’artillerie, de QG et même des divisions d’infanterie. Il devrait avoir du mal à colmater toutes les brèches.
35/ Ce secteur aussi a droit à sa petite percée.
36/ De quoi être démoralisé, pas vraiment.
37/ Percée en Belgique, les troupes US occupent le terrain.
38/ Le front allemand se disloque partout, on fonce, tant pis pour les pertes.
39/ Dans ce secteur, on approche de Metz !