Quand j’ai voulu lancer ce scénario d’Operational Art of War IV, je m’attendais à simuler la bataille de la Belle Alliance. En fait, elle n’aura peut-être jamais lieu, l’écran vous dévoile une carte minuscule de la situation au 16 juin 1815 avant la bataille de Ligny. Pour les anciens, cela rappelle les Dernières batailles de Napoléon (Napoleon’s last battles en VO) de SPI qui était beaucoup plus détaillé.

Ce scénario est très court, onze tours, chacun représentant six heures réelles. Le théâtre des opérations n’a que douze hexagones de large pour seize de long couvrant la zone qui s’étend de Fleurus à Waterloo.

L’Empereur ayant ici enfilé ses bottes de 1805, élabore un plan général simple : massacrer les Prussiens, écraser les Anglais aux quatre-bras et après éliminer les poussières restantes en glanant les points de victoires des objectifs géographiques.

Vorwärts (surnom du Maréchal Blücher « en avant »)

Déjà, le plan est mal parti, l’aile gauche française n’est pas active. Les français bénéficient d’un bonus de choc initial et les marges de manœuvre sont limitées dans tous les sens du terme.

C’est parti pour un assaut frontal sur Ligny avec le soutien de la cavalerie au Sud, la Garde attend son heure, et la cavalerie à l’ouest va engager l’ennemi. L’affaire se passe bien et nos troupes repoussent l’ennemi. J’envoie la Garde sur Ligny, pour s’emparer de Saint Amand à l’Est, tandis que la cavalerie, attaque à l’Ouest. Le gros de l’Armée Prussienne au Nord de Ligny est trop puissante pour un nouvel assaut de front. L’assaut sur Saint Amand est un échec, mais la cavalerie fait des miracles et avec le soutien d’unités d’infanterie, on se dirige vers l’Est.

Les alliés ripostent, et la cavalerie française est très malmenée, mais l’ensemble du front tient.

Tour 2 : Ney se décide à bouger et les Rosbifs sont là…

Tout le paquet vers les Quatre Bras pour éliminer cette division hollandaise, nouvel assaut sur Saint Amand et élimination de la cavalerie prussienne au Sud, voilà l’idée de cette soirée du 16 juin.

Aux Quatre Bras, la cavalerie de la Garde perce et monte jusqu’au Sud de Genappe, menaçant le ravitaillement allié. Le gros de l’Armée anglaise n’a pas été inquiété. Saint Amand est pris et la cavalerie prussienne vend bien sa peau.

Contrairement au plan historique, qui était d’empêcher les armées prussiennes et anglaises de se réunir, ici elles sont libres de le faire, mais leurs lignes de ravitaillement sont menacées.

Aucune panique pour leurs lignes de communications, Les alliés se contentent de reprendre Saint Amand sans autres activités notables.

Pendant le tour 3, les soldats se reposent.

1. T.1 La position initiale, Ney refuse de s’avancer, il craint d’être confronté à l’ensemble de l’Armée anglo-alliée.
2. T.1 La position après la phase française du premier tour.
3. T.2 Ma cavalerie à l’Est souffre (marqueur orange). Les alliés occupent peu d’hexagones, mais ils y sont très concentrés.

Au matin du 17 juin, la cavalerie va engager l’infanterie alliée à l’Ouest, tandis qu’aux Quatre Bras, on restera sur la défensive. Bien entendu, on lance un nouvel assaut sur Saint Amand ainsi que sur la cavalerie prussienne au Sud. L’aile droite va quant à elle engager les Prussiens face à eux.

Le résultat est inattendu, de Ouest en Est : la cavalerie se balade et encercle la division alliée qui devrait subir l’assaut de l’infanterie située aux Quatre Bras ; Saint Amand résiste ainsi que tous les autres.

On recommence pour la suite du tour. L’infanterie alliée recule en désordre, Saint Amand est repris, la cavalerie prussienne menace Fleurus à force de reculer.

La réaction alliée se fait sentir, Saint Amand est évacué et Ligny résiste difficilement. Les troupes sont fatiguées.

L’après-midi du 17 juin est assez calme, l’armée alliée est coupée en deux au niveau de Quatre Bras. Elle reprend Genappe face à ma cavalerie qui commence à fatiguer et se sentir seule.

Le soir du 17 juin voit l’élimination de la cavalerie prussienne et des combats sanglants qui permettent l’encerclement, bien temporaire, du 1er Corps britannique.

Les gains territoriaux étant très limités, le spectre de la défaite s’est brusquement éloigné dans la nuit du 17-18 juin. Wellington est mort en cherchant à rompre l’encerclement, pas si temporaire finalement, vers Quatre Bras. Mes troupes vont pouvoir se reposer en espérant une issue favorable.

Le matin du 18 juin, la cavalerie française va essayer à l’Ouest de rétablir un front. Au centre, on va attendre la fin du 1er corps et à l’Est, essayer d’encercler le gros de l’Armée Prussienne. Les derniers tours seront consacrés à la course aux points de victoire.

Rien ne se passe vraiment bien, et les alliés me repoussent partout avec l’arrivée de troupes fraiches sur l’aile gauche, ce qui explique d’ailleurs l’inactivité face à mon offensive sur ce secteur.

En cette belle journée du 18 juin 1815, Waterloo ne rentrera pas dans l’histoire. Pour arracher la victoire, je vais frapper au centre où les troupes alliées sont épuisées et continuer dans la soirée.

4. T.4 La position le matin du 17 juin.

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N.B. : sur le même jeu et la même période, vous trouverez entre autres dans nos archives un récit de partie sur la bataille d’Austerlitz.