Civilization VI : voici la Géorgie et la Liberté

2K a dévoilé hier la sixième des huit nouvelles civilisations que l’on pourra jouer dans Rise and Fall. On aura ainsi le plaisir de rencontrer cette fois la reine géorgienne Tamar, pieuse dirigeante méconnue qui était férue d’art et surtout de diplomatie. Toutefois les événements la contraignèrent à user de la force, qui fut alors couplée à l’union, ce qui en jeu sera traduit par un bonus supplémentaire lors des âges d’or.

Le bâtiment unique de la Géorgie privilégie aussi la force, mais défensivement, et consiste en de puissants remparts ayant un moindre coût initial, et de plus générant de la Foi.

L’unité unique des géorgiens est elle destinée aux courtes offensives, il s’agit de guerriers bénéficiant d’un bonus en combat et en mouvement dans les collines, bonus utile mais qui ne permettra pas de rayonner loin, militairement du moins.

Quant à la compétence spéciale de la reine Tamar, elle accordera d’une part un bonus en Foi lors de la déclaration d’une guerre de protectorat, puis des émissaires gratuits dans les cité-états converties à la religion de la Géorgie.

Voici donc une civilisation plutôt défensive, hormis sur le terrain de la religion où elle devra se placer rapidement, et hormis aussi dans son voisinage immédiat grâce à ses bonus envers les cité-états.

Du coté des Merveilles, on pourra, enfin, bâtir la Statue de la Liberté, qui comme ne le montre pas la vidéo ci-après, accordera des colons en bonus et augmentera la loyauté des cités voisines.

Pour plus d’informations sur Civilization VI: Rise and Fall, dont la sortie est fixée au 8 février prochain, voyez cet article puis le site officiel ou cette page sur Steam. A lire éventuellement notre AAR La république des philosophes, que vous retrouverez désormais facilement depuis cette section dans nos archives.

 

Communiqué

Civilization VI: Rise and Fall – Tamar à la tête de la Géorgie

Quels sont les attributs du monarque idéal ? Doit-il être sage et diplomate ? Doit-il être un grand mécène, ou un féroce défenseur du royaume ? Peu d’entre eux peuvent se targuer de posséder toutes ces qualités, et dans les rangs de ces quelques élus, on trouve Tamar, reine de la Géorgie lors de son âge d’or.

Née vers 1160, Tamar était la fille de Bourdoukhan, fille du roi d’Alanie, et de Georges III, roi de Géorgie. Elle dut très tôt commencer à se battre pour conserver sa couronne, car la noblesse de cour lui préférait son cousin, le prince Demna, et voulait qu’il hérite du royaume. Alors qu’elle avait 17 ans, une rébellion de faible ampleur fut orchestrée par la noblesse, mais rapidement stoppée par le roi George III.

Peu après cette insurrection, Tamar fut proclamée héritière et cosouveraine par son père, et lorsqu’il mourut en 1184, elle monta seule sur le trône d’une Géorgie désunie. Des compromis furent nécessaires, et Tamar dut prendre pour époux un prétendant sélectionné par la noblesse : le prince Iouri de Novgorod.

Les noces furent prononcées en 1185. Iouri était plutôt doué pour le combat et mena les armées géorgiennes à la victoire, mais il était aussi un personnage grossier et déplaisant, et son implication dans les intrigues de cour n’arrangea pas son cas aux yeux de Tamar. Elle demanda le divorce pour ivrognerie et immoralité à l’autorité ecclésiastique, qui le lui accorda. À l’époque, qu’un monarque d’un pays aussi chrétien puisse divorcer de son mari avec l’assentiment de l’Église et des évêques, puis être autorisé à se remarier était tout à fait exceptionnel.

Après ce divorce débuta la plus importante période d’expansion territoriale de l’histoire du pays. Les Géorgiens conquirent les sultanats musulmans voisins grâce à leurs généraux hors du commun, parmi lesquels le nouveau roi consort, David Soslan, et les royaumes avoisinants devinrent des territoires vassaux ou des protectorats. La noblesse géorgienne se rangea en ordre de marche sous la bannière de Tamar et cessa de conspirer contre elle pour la renverser ou limiter ses pouvoirs. Les Géorgiens fondèrent même l’Empire de Trébizonde, mettant ainsi un pied au Proche-Orient.

Son statut de reine d’un royaume gouverné d’une main de fer lui valut de fréquentes demandes en mariage. Un récit raconte notamment comment le sultan de Roum déclara la guerre à la Géorgie, après avoir affirmé qu’il prendrait Tamar « soit comme épouse musulmane, soit comme concubine chrétienne ». Le diplomate porteur du message se vit asséner un coup de poing au visage par un courtisan.

Très pieuse, Tamar aurait prié dans la ville troglodytique et monastique de Vardzia, puis se serait adressée à ses troupes depuis le parvis de l’église. Galvanisés par sa piété, les Géorgiens écrasèrent l’armée du sultan.
Tamar encouragea grandement les arts et la culture. Elle développa également le commerce et les échanges, frappa monnaie à son nom et à ses titres, codifia les lois, et fit bâtir des églises et des cathédrales. La culture géorgienne foisonna alors en un syncrétisme de christianisme byzantin et de philosophie persane.

Tamar serait morte en 1213, mais nul ne sait où elle fut inhumée. On raconte qu’elle aurait été enterrée en secret dans un monastère afin d’éviter que sa tombe ne soit profanée. D’aucuns prétendent également que ses restes auraient été envoyés en pèlerinage en Terre sainte, pour être enterrés près de l’église du Saint-Sépulcre.

Tamar monta sur le trône d’une monarchie divisée et laissa derrière elle un royaume étendu, puissant et doté d’une forte identité culturelle. Elle fut canonisée par l’Église chrétienne orthodoxe, et reste encore aujourd’hui un symbole national en Géorgie.

UNITÉ EXCLUSIVE : LES KHEVSOURÈTES

Les guerriers géorgiens originaires de Khevsourétie conservèrent leurs traditions pendant de longues générations : jusqu’au début du XXe siècle, ils continuèrent à se battre avec des armes et des armures dignes du Moyen-âge. Maniant l’épée et la hache, ces féroces Géorgiens étaient vêtus de cottes de mailles et équipés, lors des raids nocturnes, d’un petit bouclier orné d’une croix dont la couleur les rendait presque invisibles à la lumière de la lune. S’ils ne juraient que par la tradition, ils s’adaptèrent à leur époque et intégrèrent les armes à feu à leur équipement lorsque leur importance au combat devint évidente.

AMÉNAGEMENT EXCLUSIF : LE TSIKHE

Surplombant le paysage, perchées dans des collines ou sur d’abruptes falaises, les forteresses géorgiennes veillent sur leur territoire. Les « tsikhe » sont dotées de hauts murs rideaux et de merlons ronds ou triangulaires, les jointures entre différents pans de mur étant renforcées par des tours.

Leur position surélevée rendait les forteresses géorgiennes difficiles à prendre d’assaut. Exclusifs à la Géorgie, les tsikhe augmentent les défenses extérieures au maximum, pour un coût moindre que les remparts de la Renaissance.

Si ces forteresses existaient déjà à l’époque d’Alexandre le Grand, les Géorgiens les ont utilisées jusqu’au XVIIe siècle, et aujourd’hui encore, elles attirent chaque année de nombreux touristes. Une fois que vous avez adopté le dogme de la conservation, la Géorgie peut profiter de leur attrait touristique.

COMPÉTENCE EXCLUSIVE DU DIRIGEANT : GLOIRE DU MONDE, DU ROYAUME ET DE LA FOI

Tamar peut déclarer des guerres de protectorat après avoir adopté le dogme de la théologie. Au vu de son éducation et de ses discours légendaires livrés à ses troupes avant les batailles, la Géorgie gagne un bonus de foi pendant les tours qui suivent une déclaration de guerre de protectorat. De plus, Tamar gagne des bonus en propageant la parole divine : chaque émissaire compte double si vous l’envoyez dans une cité-état où votre religion est majoritaire.

COMPÉTENCE EXCLUSIVE DE LA CIVILISATION : L’UNION FAIT LA FORCE

Durant une période d’instabilité en Géorgie, Tamar a uni son peuple et lui a donné un but commun. Honorez ses exploits lors des moments de fierté : lorsque vous prenez un engagement au début d’un âge d’or, recevez des bonus d’âge normal en plus de ceux propres à l’âge d’or.