Europa Universalis IV – Origins : récit de partie avec le Kilwa (2)

Captures d’écran 15 à 17

La conquête de l’Afrique centrale se poursuit. Mes ennemis sont dorénavant divisés et faibles et je ne rencontre pas de résistance trop grande. La seule limite reste le score de guerre des provinces qui m’empêche de m’agrandir trop vite, ainsi que le coût des conflits et la surexpansion que les annexions créent. Le jeu sait limiter les progressions trop rapides, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Néanmoins, il suffit de s’armer de patience et d’intégrer progressivement les nouvelles régions à mon sultanat qui atteint désormais la taille d’un continent.

Toutes ces guerres s’accompagnent évidemment d’un renforcement du tissu économique par la construction de manufactures dans les provinces les plus riches, ainsi que d’un lent renforcement commercial grâce à mes dix marchands, ma puissante marine et mes comptoirs-outre-mer. Cela me permet de progresser dans l’arbre des missions dont l’accomplissement me permet lui aussi de me renforcer et de continuer à progresser. Un à un, les marchés commerciaux les plus juteux s’offrent à moi. Le jeu fonctionne beaucoup par cercles vertueux ou vicieux, et un succès en entraîne généralement un autre, ou le facilite. Le commentaire est également vrai pour les défaites.

En 1691, la moitié du continent africain ou presque est passée sous ma domination. L’implantation dans les Indes se poursuit, ainsi que le développement économique. J’ai eu la chance de progresser rapidement et d’annexer les côtes au plus vite, empêchant ainsi l’établissement d’une puissance européenne trop forte à mes côtés. Néanmoins, les factions rebelles me gênent. Nombreuses, elles m’obligent à maintenir d’importantes forces de part et d’autre de mes gigantesques possessions. Il y a un côté assez usant à lutter contre les séries de révoltes qui n’en finissent pas… On peut heureusement en partie automatiser la chasse aux rebelles par ses troupes.

Captures d’écran 18 à 20

De plus, malgré des années de correctifs et de nombreuses extensions, la partie guerrière du jeu reste la moins réussie à mon sens. La moindre troupe ennemie qui s’échappe donne lieu à des courses-poursuites incessantes de provinces en provinces, de manière très peu réaliste. Ici, deux puissances très médiocres ont divisé leurs maigres troupes en unités d’un millier d’hommes qui ravagent le pays de manière confuse, même si j’ai construit des forteresses à leur frontière et laissé des troupes en arrière. Il faut cliquer, recliquer et recliquer pour espérer aller plus vite qu’elles et croiser leur chemin.

Pourtant, lorsque l’on regarde le théâtre d’opérations en lui-même, il n’y a pas de doutes possibles, ma maîtrise du terrain est totale et l’ennemi ne peut rien faire. Malgré cela, on passe encore trop de temps à jouer à cache-cache avec des effectifs ennemis squelettiques qui ne pourraient logiquement pas se maintenir dans un pays hostile. Certes, instaurer une notion de front comme dans Hearts of Iron 4 paraît un peu anachronique, mais un système intermédiaire pourrait être trouvé. Peut-être pour le prochain opus ?

Notons en revanche que le volet économique est de plus en plus étoffé et sérieux. L’amélioration des provinces, des cités, des nœuds commerciaux est un vrai plaisir et permet une spécialisation toujours plus grande et intéressante, notamment pour diffuser les institutions, gageure dans les pays non-européens en termes de jeu. On rattrape heureusement bien son retard en milieu et fin de partie.

Captures d’écran 21 à 25

Celle-ci est d’ailleurs plutôt bien engagée. J’ai réduit au silence mes ennemis du centre du continent. Je décide désormais de m’attaquer aux puissants États sahéliens et de la corne de l’Afrique, qui se sont bien renforcés les siècles précédents. Leurs effectifs sont autres, plus étoffés, et de qualité militaire plus grande. L’enjeu sera de taille.

Pour éviter une trop grande progression de leurs forces, j’ai donc puissamment fortifié nos frontières communes, dont la configuration me permet également de faire intervenir de nombreuses troupes dans un espace plutôt réduit, qui limite les problèmes de course-poursuite évoqués plus haut. Mes effectifs ont été eux aussi augmentés, notamment en artillerie.

Les combats durent quand même un certain temps, les guerres sont très longues. J’enregistre quelques défaites ponctuelles mais je parviens pourtant à reprendre le dessus et à progresser vers la mer rouge comme en direction du Sahara dans les années 1720-70. Ces agrandissements, couplés à une solide installation en Indonésie me permettent également d’affirmer mon hégémonie commerciale.

J’arrête la partie en 1776. J’ai accompli l’essentiel de ce que je voulais faire, et elle devient moins intéressante. Une incompatibilité de sauvegarde du fait de nouvelles versions du jeu rend de toute façon impossible sa complétion.

Les dernières captures d’écrans permettent de se faire une idée d’une session réussie avec une des puissances mises en avant par Origins. Si mes parties avec l’Éthiopie ou le Congo ont été moins heureuses, là, il s’agit d’une réussite certaine. Le continent africain est largement conquis, ainsi que la Nouvelle-Guinée et une partie de l’Australie. Le jeu se renouvelle bien, même si une certaine lassitude commence à s’installer avec les années.