Stellaris : DLC, frontière de l’infini…

Frontière vers laquelle voyage notre 4X spatial. Sa mission de quatre ans maintenant : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d’autres civilisations et au mépris du danger, avancer vers l’inconnu… Stellaris, le 4x space opéra de Paradox, est sorti en mai 2016. Il est de notoriété publique que le petit studio suédois devenu grand est passé maître dans la publication de DLC en tout genre pour ses titres les plus en vogue. Stellaris ne fait pas exception, étant l’un des navires amiraux du studio. Le tout dernier DLC, Federations, vient de sortir. Avant son prochain test, faisons un rapide état des lieux des différents DLC disponibles.

Comme pour les autres titres de Paradox, un tri s’impose entre les extensions majeures, l’ajout de contenu mineur et ce qui est de l’ordre de l’esthétique ou du gadget. Pour Stellaris, on peut aisément respecter ce classement.

1/ Les extensions majeures

Les extensions majeures apportent de nouvelles fonctionnalités et changent profondément les mécanismes du jeu, la plupart du temps pour un approfondissement notable. C’est le contenu prioritaire à considérer si vous voulez étoffer votre expérience Stellaris.

Elles sont au nombre de quatre et sont toutes intéressantes :

– Utopia (début 2017) est la première de ces extensions. Elle ajoute au jeu les mégastructures (sphères de Dyson, ring-worlds,,..), les traditions, développe les purges et l’esclavage, elle approfondit les relations avec les peuples primitifs et rajoute la possibilité de faire une race à l’esprit collectif.

Un habitué des jeux Paradox aura du mal à ne pas avoir accès aux traditions qui permettent de personnaliser son empire et de le rendre unique, selon les bonus choisis. C’est un mécanisme présent dans d’autres titres du studio, nommément Europa Universalis IV et Hearts of Iron IV. Les mégastructures, quant à elles, sont des classiques de la SF et il est également fort utile de pouvoir purger ou réduire en esclavage les populations indésirables avec plus de subtilité quand on joue une race belliqueuse : extermination pure et simple, expulsion de populations, stérilisation ; esclavage à visée alimentaire (oui oui), esclavage classique, etc… Un DLC à conseiller !

Une Sphère de Dyson bâtit dans Utopia.

Pour plus d’informations sur Stellaris, voyez cette page sur Steam. Ou encore notre article Stellaris, vers l’infini et au-delà !

 

Une super-arme en action dans Apocalypse.
Œcuménopole, une cité-monde dans Megacorp.

 

Apocalypse (début 2018) est le deuxième DLC majeur. Comme son titre l’indique, son intérêt principal est dans la possibilité offerte aux joueurs de construire des colosses qui seront capables de détruire des planètes entières. Amateurs de super-armes à la mode Star Wars, ce DLC est fait pour vous ! Autre nouveauté, des vaisseaux de classe Titan, gigantesques vaisseaux amiraux ou encore des empires nomades qui peuvent ravager les empires plus traditionnels.

Selon les goûts et les couleurs (je goûte peu les super-armes), la priorité sera plus ou moins grande pour ce DLC. La présence des empires nomades, sorte de Mongols médiévaux de l’espace, est par contre un bon argument en sa faveur !

MegaCorp (fin 2018) est le troisième DLC majeur. Il offre aux joueurs la possibilités d’incarner un empire commercial, une méga-corporation, qu’elle soit noble et honnête ou au contraire peu digne de confiance et criminelle. Pensez aux Ferengis de Star Trek ou encore aux Hutts de l’univers Star Wars. Ces puissances auront des pénalités dans certains domaines mais l’accès à d’autres moyens, souvent détournés, pour se faire une place parmi les grands : ouverture de filiales, accords commerciaux ou, pour des races moins scrupuleuses : piraterie, contrebande et autres opérations de déstabilisation.

Autre ajout, la présence d’ oecumenopoles, des planètes couvertes entièrement par le tissu urbain (Coruscant dans Star Wars, Trantor dans l’univers de Fondation). Le joueur pourra développer ses planètes jusqu’à atteindre ce statut. Enfin, quelques autres nouveautés mineures : un marché aux esclaves (pour acheter, vendre et même libérer des pops), des caravaniers, des bâtiments et traditions supplémentaires…

Par l’ajout des méga-corporations, ce DLC est l’un des plus riche en terme de gameplay. A conseiller !

– Enfin, Fedérations, sorti mi mars, qui a fait l’objet d’un test approfondi par nos soins !

Pour le moment, les échos sont positifs : les aspects diplomatiques et astro-diplomatiques ont été profondément renforcés par l’ajout d’une communauté galactique (ONU / SDN de l’espace), de nouveaux types de fédérations et de l’approfondissement des mécanismes liés à ces dernières, pouvant rendre les fédérations intéressantes pour tous les styles de jeu, y compris les conquérants. L’univers Stellaris est renforcé également par la possibilité pour chaque empire de choisir une origine particulière, chacune avec ses avantages et ses inconvénients. Affaire à suivre !

Ancient Relics vous propose d’explorer à vos risques et périls le passé de l’univers !

Les story packs

Ces DLC ne sont pas considérés par Paradox comme « majeurs ». Ce sont des contenus principalement destinés à ajouter des éléments scénaristiques et à densifier l’univers Stellaris : événements, événements majeurs, crises et nouvelles créatures sont le plus souvent au programme. Leur intérêt est variable.

Leviathans (fin 2016) est le premier story pack sorti. L’ajout principal est l’arrivée des « gardiens », des entités spatiales puissantes, généralement associées à divers événements. Ces créatures (ou machines) protègent généralement des mondes ou systèmes stellaires particulièrement intéressants. Les plus dangereux peuvent être nomades et menacer le territoire des joueurs. Bien sûr, ces gardiens sont particulièrement coriaces et viendront pimenter le milieu de partie.

L’autre nouveauté est une crise supplémentaire en jeu : et si deux anciens empires se réveillaient, s’affrontaient et demandaient aux autres races de choisir leur camps ? Sur le plan de l’intérêt, comme tous les story packs, tout dépendra des goûts de chacun pour les nouveautés présentées. Leviathans n’est pas mon favori.

Synthetic Dawn (fin 2017) est le deuxième story pack pour Stellaris. Le thème en est, sans surprise, les races synthétiques et les machines. Il devient possible de jouer une race synthétique ou cybernétique ; de nouveaux événements sont ajoutés au jeu (dont, bien sûr, une révolte des IA) et des empires de machines seront créés aléatoirement au démarrage d’une nouvelle partie. Des mécanismes intéressants sont ajoutés pour ces races robotiques (immortalité, autre type de ressources utilisées, nouvelles traditions…) pour les rendre uniques. C’est l’un des story pack les plus intéressants. Si vous voulez jouer une race cybernétique assimilatrice, de type Borg, c’est un DLC à acquérir.

Distant Stars (mi 2018) est le troisième story pack paru, orienté vers l’approfondissement de l’univers de Stellaris. D’anciens portails sont présents dans la galaxie, dont certains menant vers un cluster d’étoiles en dehors de cette dernière. Événements et technologies permettront de faire fonctionner ces nouvelles mégastructures et de découvrir si c’était une bonne idée d’aller explorer de l’autre côté…

Autres ajouts, la présence de ruines de Précurseurs (qui donneront des bonus notables une fois la chaîne d’événements terminées), de nouvelles créatures spatiales et de nouvelles anomalies.

Un DLC correct mais qui ne sera que 3ème dans l’ordre de priorité.

– Enfin, Ancient Relics (mi 2019) est le story pack le plus récent. Ce DLC introduit… l’archéologie. Il sera à présent possible de lancer des fouilles sur certains sites planétaires pour découvrir éventuellement des reliques venant d’anciennes civilisations disparues. Certaines chaînes d’événements vous donneront des artefacts précieux (armes, bonus…), d’autres rien du tout, d’autres encore réveilleront des menaces endormies. Les événements autour des Précurseurs ont été retravaillés pour inclure le nouveau système de reliques. Il sera d’ailleurs possible de vendre des reliques mineures ou de les utiliser comme bonus planétaires.

Ce pack fut pour moi une très bonne surprise qui m’apporta plus de satisfaction en jeu que ce à quoi je m’attendais.

 

Un des béhémoths nageant dans les abysses de Leviathans.
D’étranges anomalies peuplent Distant Stars.

 

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Les Lithoïdes jettent-ils un pavé dans votre galactique mare nostrum ?

Les DLC cosmétiques

Comme tout jeu Paradox qui se respecte, ils sont nombreux. Il y a tout d’abord les packs de race (plantoïdes, lithoïdes, humanoïdes) qui ajoutent une dizaine de portraits et de type de vaisseaux à chaque fois. Le dernier en date, pour les races rocheuses, semble le plus original et être celui qui a le plus d’impact sur le système de jeu. Je ne l’ai pas testé. Concernant ces packs, c’est à chacun d’y trouver un intérêt…

Après ce tour d’horizon, voilà quelques préférences personnelles. En ce qui concerne les DLC majeurs, tous sont intéressants. On ne se voit que rarement faire marche arrière après avoir goûté aux nouvelles fonctionnalités qu’ils ajoutent.

Pour les extensions mineures types story packs, le podium serait Ancient Relics, puis Synthetic Dawn suivi par Distant Stars. Leviathans venant en bon dernier.

Les DLC dits cosmétiques sont donc quant à eux tellement subjectifs que chaque joueur les appréciera selon ses goûts.

Prochaine étape dans l’aventure Stellaris sur la Gazette du wargamer : le récent DLC majeur Federations et son lot de nouveautés !

  1. J’ai bcp joué à Stellaris, mais clairement je trouve Endless Space II bien mieux pensé. Bon c’était du temps d’Utopia, mais la gestion des flottes m’a clairement rebuté (on fait des blob et le plus gros gagne) et la gestion des planétes/secteurs…avec les avant poste etc, bref c’était pas super intuitif et clairement trés lourd. Pareil pour les ressources qui n’apportaient pas grand chose.

    Cela a changé depuis?

    Franchement, ES2 est juste énorme et tellement simple à comprendre, et en même temps trés dur à maitriser pour optimiser sa partie. Le seul gros soucis de ce dernier c’est qu’a par des foutu race on a jamais eut de gros DLC comme Stellaris.

      • Je confirme ce que dit Cybertran sur les améliorations (continues) de l’IA et des performances du moteur.

        Pour le jeu en lui-même, c’est une question de goûts personnels. C’est clairement un 4x à la sauce Paradox. On peut jouer en faisant des gros paquets et en balançant tout sur l’ennemi ou en essayant de rentrer dans la subtilité permise par le titre. Le pire étant que les deux stratégies peuvent (hélas) fonctionner du fait d’une IA pas toujours adaptée.
        – Pour les flottes, il est possible d’être subtil, d’adapter ses armements et défenses aux menaces (pour certaines menaces de crise ou monstres spatiaux, c’est même fortement conseillé); par exemple de concevoir des vaisseaux/flottes utilisant des chasseurs et des missiles contre un ennemi qui ne se protège que contre les armes à rayon. L’ennui c’est que l’IA adverse n’a pas encore toute la subtilité pour répondre à ce genre de choses et s’adapter (au contraire des Galactic Civilizations, par exemple, où l’IA était assez réactive sur ce point).
        Bref, beaucoup de subtilité (entre la taille des vaisseaux, distances d’engagement, type d’armement…) mais qui ne prend son relief qu’en multi contre un adversaire qui exploitera les points faibles. Contre l’IA, sauf flotte bâtie n’importe comment, ça finira par passer avec le nombre.
        – La gestion des secteurs a été automatisée, pour le meilleur et pour le pire;
        – Les avant-postes sont toujours là;
        – Concernant les ressources, c’est assez superficiel effectivement même si certaines apportent des bonus notables ou sont nécessaires pour certaines productions. Je préfère comme ça pour ne pas faire trop de gestion.

        Mais encore une fois, c’est une question de goût, ayant pour ma part assez peu accroché à ES2.

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